Globalement, la situation économique du Maroc est satisfaisante, d’après la Banque mondiale. Mais…
La Banque mondiale (BM) est satisfaite du niveau de résistance de l’économie marocaine et de la volonté du royaume de consolider son cadre macro-économique. En effet, l’économie marocaine a continué de croître à un rythme positif en 2014, quoique faible et ce, malgré une campagne agricole très moyenne et un contexte externe caractérisé par une croissance atone et une demande faible. Aussi, le Maroc a-t-il pu améliorer les équilibres internes et externes en consolidant l’espace budgétaire et les réserves de change, selon Simon Gray, directeur du département Maghreb à la BM. Il faut dire que l’économie marocaine bénéficie de la baisse des prix du pétrole et de la plupart de ses autres importations contribuant à réduire les coûts de production. De ce fait, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) non agricole a gagné entre 1 et 1,5% durant l’année 2014. De même, les prix à la consommation ont fortement ralenti l’année précédente. Cette tendance devrait se poursuivre en 2015 avec un indice de prix à la consommation faible à moins de 1%. Aussi, la croissance pourrait-elle se situer entre 4,5% et 5% en 2015, accompagnée d’une amélioration soutenue des équilibres internes et externes.
Les perspectives macro-économiques du Maroc sont liées à la capacité de générer des gains de productivité. Avec un taux d’investissement titillant les 35% depuis 2008, le pays a peu de marge pour davantage de croissance tirée par l’accumulation. A cet effet, la BM recommande au Maroc d’œuvrer davantage dans l’augmentation de sa productivité, la maîtrise du déficit budgétaire et la consolidation des réserves de changes.
D’après la BM, le Maroc semble déterminé à stabiliser le budget et réduire progressivement le déficit budgétaire à un objectif moyen terme de 3% du PIB d’ici 2017, grâce à la mise en œuvre d’un nombre de réformes. A ce titre, Simon Gray a avancé que les perspectives de l’économie marocaine continueront de dépendre de l’accélération des réformes pour une consolidation budgétaire robuste et une plus grande flexibilité dans la gestion du taux de change.
Accélération de la croissance
Lors du premier semestre 2015, la croissance devrait s’accélérer au Maroc. «Avec une hausse de 3,8% des activités hors agriculture et compte tenu d’une amélioration de 5,1% de la valeur ajoutée agricole, la croissance économique nationale serait, au premier trimestre 2015, de 4,1%», prévoit le HCP. La demande extérieure est en nette reprise. La consommation est de retour malgré la hausse des prix. L’investissement augmente sensiblement. Même le secteur agricole se porte bien. Grâce à la bonne tenue des économies anglo-saxonnes, «la demande adressée au Maroc aurait connu une croissance de 3,4% au quatrième trimestre 2014». Selon le HCP, la tendance devrait s’accélérer dès ce premier semestre pour atteindre une hausse de 4,5%. De même, la demande intérieure n’a pas été affectée par la hausse des prix des biens de consommation de 1,1% au quatrième trimestre et la consommation des ménages a augmenté de 2,4%.
Anas Hassy