Quelle démocratie avec ces égorgeurs ?

La scène atteint le summum de l’horreur. Elle est tout simplement inqualifiable tant elle est stupéfiante de barbarie.

Elle a lieu ce lundi 8 novembre 2010, à Laayoune, lors d’une course-poursuite entre les forces de l’ordre et les séparatistes pro-Polisario qui ont entrepris de saccager la ville en réaction au démantèlement du campement de Gdeim Izik, dressé depuis le 19 octobre dernier dans cette banlieue-Est de Laayoune (sur les tenants et aboutissants du démantèlement de ce campement, voir notre dossier de la semaine).

Un véhicule transportant des représentants de l’ordre, ayant pour mission de mettre fin au saccage, roule à toute allure. Un élément des forces auxiliaires en tombe, accidentellement.

Aussitôt, les séparatistes fondent sur lui, l’encerclent, le rouent de coups pendant un long moment et, le plaquant au sol, lui tranchent la gorge, comme on tranche la gorge d’un mouton.

Il finit là, sur la chaussée, gisant dans sa mare de sang, tandis que les femmes séparatistes poussent des youyous, que leurs acolytes hommes font le «V» de la victoire et que d’appliqués accompagnateurs des agresseurs filment la scène de bout en bout.

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L’homme comptera parmi les 8 victimes que les forces de l’ordre ont pu compter ce jour-là, sa mort étant la plus atroce, la plus inhumaine.

Une mort comme on n’en a jamais vu au Maroc. En Algérie, oui et cela a toujours été attribué aux maquisards islamistes, au Maroc, jamais. Et pourtant, Dieu sait s’il y a eu des grèves, des manifestations de colère dans la rue, des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants de tout acabit…

Jamais personne n’a eu recours à de telles méthodes cruelles et barbares : égorger un homme sur la place publique, de sang froid, sans autre forme de procès.

Un acte de pur terrorisme qui balaie, d’une lame de coutelas, des siècles d’efforts fournis par l’humanité afin d’installer les relations humaines dans un cadre civilisé.

Quelle est donc cette cause au nom de laquelle on peut s’arroger le droit d’égorger un homme comme on égorge une bête ?

Est-ce bien ceux-là même qui réclament démocratie et Etat de droit, se plaignent de leur absence au Maroc et appellent les organisations de défense des droits de l’homme à la rescousse pour les leur garantir ?!

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Que disent les «droits-de-l’hommistes» de tels actes ? La fin justifierait les moyens ? Ce fonctionnaire dont la mission est d’assurer l’ordre et de protéger les biens privés et publics, mériterait ce qui lui est arrivé, parce qu’il porte un uniforme ? Les séparatistes auraient tous les droits, y compris ceux que l’on ne tolère dans aucune démocratie… parce que ce sont des séparatistes ?

Certains de ces barbares ont été arrêtés et seront jugés. Ces «droits-de-l’hommistes», muets quand on égorge un homme, viendront-ils réclamer des procès équitables pour les égorgeurs ?

L’horreur qu’inspire la barbarie de ce groupuscule qui assassine et se réjouit de le faire brouille sans doute le discernement et ne permet plus une appréciation objective, tant le choc est fort, mais comment s’empêcher de se poser cette question : quelle démocratie avec des égorgeurs ?

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