Une semaine après le démarrage de la 30ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), les couacs sont nombreux.
Le coup d’envoi de la CAN 2015 a été donné le 17 janvier 2015 à Bata, en Guinée Equatoriale. Le pays hôte, qui avait déjà co-organisé la CAN 2012 avec le Gabon, est venu remplacer le Maroc écarté sur toute la ligne par la Confédération africaine de football (CAF), suite à sa volonté de report de la compétition compte tenu des risques liés au virus Ebola. Mais le fait d’organiser une coupe d’Afrique en seulement 74 jours, cela implique forcément quelques loupés. Mercredi 14 janvier, Francisco Eyegue, ministre équato-guinéen des sports s’est voulu rassurant en déclarant: «L’hébergement à Ebibeyin et Mongomo est parfait et prêt, les hôtels et logements sociaux où seront aussi logés certaines équipes. Il n’y a aucun problème, nous pouvons recevoir n’importe quel nombre de personnes pouvant venir». Visiblement, ce n’était pas le cas à Bata.
Même pas commencée, la CAN 2015 a connu son premier couac. Après avoir dû passer par Malabo, afin de respecter le dispositif sanitaire mis en place, la sélection congolaise a eu la mauvaise surprise de voir l’hôtel qui leur a été réservé être trop petit pour accueillir toute leur délégation. L’hôtel réservé aux Diables rouges ne comptait que 28 chambres, alors que la délégation congolaise comptait 35 membres au total. «C’est invraisemblable, inadmissible! C’est la première fois que je vois ça. On ne sait pas où certains vont dormir!», a déclaré Claude Le Roy, sélectionneur des Diables rouges.
Pareillement, la sélection tunisienne a eu droit à une panne d’électricité de plus de trois heures, alors qu’elle était à peine arrivée à l’hôtel. Les lits ne disposaient pas de drap et il n’y avait pas de serviettes dans les salles de bain. Les chambres n’étaient pas non plus équipées de télévision. La galère de l’équipe congolaise ne s’est pas arrêtée là. Les organisateurs de la compétition ont informé qu’un des terrains d’entraînement n’était pas disponible. «On a reçu un mail des organisateurs disant qu’il fallait revoir les programmes d’entraînement parce qu’un terrain était indisponible. Si un matin les terrains d’entraînement sont indisponibles, je crains le pire. En tout cas, je ne ferai aucun cadeau s’il y a de grosses fautes d’organisation. J’entends des gens très tolérants ou très laxistes dire qu’il faut se mettre à la place des équato-Guinéens. Non! Ils ont voulu l’organiser, qu’ils assument!», toujours selon la même source.
Pour le groupe C de la compétition, un tirage au sort a été fait pour la répartition dans les hôtels, mais aussi pour ce qui est des entraînements, en raison du manque de terrains. «Honnêtement, c’est un délai assez court. Mais, on ne peut pas faire autrement. Il y aura des imperfections. Il ne faut pas se voiler la face», s’excusait Issa Hayatou, président de la CAF.
Par ailleurs, la sélection congolaise a également souffert des conditions d’arrivée au stade lors de son premier match de la compétition. «En bus pour aller au stade, ça nous a pris 65 minutes, au lieu de douze normalement, à 40°C. On était dans un embouteillage, tout le monde souriait, les policiers… Ce n’est pas une excuse, mais peut-être que ça explique notre début, surtout quand on sait que les matches se jouent sur des détails», avance Le Roy. Certains supporters sont obligés de dormir dans la rue ou rester éveillés toute la nuit. «Par manque de structures hôtelières suffisantes, nous passerons notre séjour sous des tentes aménagées et, pour des raisons de sécurité, nous resterons éveillés durant tout notre séjour en Guinée Equatoriale», a déclaré un membre d’un comité de supporters du Gabon.
La Guinée Equatoriale semble donc rencontrer pas mal de difficultés, alors que la compétition vient de commencer. Jusqu’à lors, la CAF n’a toujours pas réagi!
Répétons-le, n’eût-il pas été plus simple d’accepter le report proposé par le Maroc ?
Anas Hassy
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Asamoah Gyan touché par la malaria Souffrant de quelques pépins physiques, le capitaine ghanéen, Asamoah Gyan, a chopé le paludisme (maladie infectieuse due à des piqûres de moustiques) en Guinée Equatoriale. «Le capitaine des Black Stars n’a pu s’entraîner ces deux derniers jours, parce qu’il souffre d’un petit accès de paludisme», explique la Fédération ghanéenne. Gyan a passé la nuit de samedi (17 janvier) dans une clinique. Ne se sentant pas bien, il a ensuite été évacué en urgence vers une clinique privée de la ville de Mongomo. Retenu, il y a passé une partie de la nuit, avant de revenir à l’hôtel tôt le matin. «La maladie a été détectée à ses prémices et Gyan a bien répondu au traitement», poursuit la Fédération. Le lendemain, il a de nouveau fait un tour pour effectuer d’autres examens et suivre les soins appropriés. Le capitaine ghanéen n’a toujours pas pris part à la compétition africaine. «Gyan est malade et on ne sait pas encore s’il jouera. On verra, mais c’est sûr que s’il ne joue pas, ça va être un coup dur pour nous. On tâchera de lui trouver un remplaçant», s’inquiète Avram Grant, sélectionneur ghanéen. Si l’état de santé de Gyan n’évolue pas, sa participation au match face à l’Algérie, prévu vendredi 23 janvier, est aussi incertaine. Si cette absence venait à se confirmer dans les jours à venir, elle constituerait à coup dur pour le Ghana. |
AH