Au Forum de la MAP, Nabila Mounib, SG du PSU, a dit défendre la liberté d’expression, sans pour autant (Charlie Hebdo) se permette d’écrire n’importe quoi…
Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU) n’a pas mâché ses mots, s’agissant de la situation politique et économique du Maroc.
Invitée du Forum de la MAP, elle a fait feu de tout bois. «Tous les pouvoirs, a-t-elle dit, sont concentrés entre les mains de l’Institution monarchique et nous sommes face à deux gouvernements: un gouvernement de l’ombre et un deuxième qui ne gouverne pas. Dame Nabila Mounib a abordé tous les maux de la société: politique, élections, corruption, réformes, Caisse de compensation et le dossier épineux de la retraite. Les élections, a-t-elle précisé, conservent toujours leur odeur du passé, à savoir que nous nous trouvons face au pouvoir de la nomination qui prend, a-t-elle dit, le dessus sur celui du pouvoir des élections. Et de dire que la corruption est devenue plutôt institutionnelle, faisant remarquer que le pays a laissé passer l’occasion de remédier à ce fléau social au lendemain du printemps arabe.
La secrétaire générale du Parti socialiste unifié n’a pas été non plus tendre avec sa famille de la gauche qui, a-t-elle affirmé, n’est plus écoutée. Un jugement qui de toute évidence ne tombera pas dans l’oreille de sourds, connaissant la crise latente qui fragilise l’USFP et la gauche en général cantonnée dans une opposition qui peine à jouer son rôle et justement à se faire entendre.
Au cœur de l’actualité, Mounib ne pouvait passer sous silence la position de son parti concernant l’affaire de Charlie Hebdo. «Nous refusons qu’on assassine des gens, a-t-elle lancé, mais on ne peut écrire n’importe quoi», a-t-elle lancé. Et de préciser: «Le PSU défend la liberté d’expression et rien ne justifie pour autant ce crime odieux».
Parce qu’elle se voulait transparente et directe, Nabila Mounib a mis cartes sur table, reconnaissant que son parti (PSU) n’a pas reçu de subvention de la part de l’Etat.
Mohamed Nafaa