OCP Policy Center : Recommandations pour stimuler la croissance

Ocp maroc

Pour le think tank, la croissance marocaine connaît un essoufflement depuis quelques années.

L’OCP Policy Center a publié une étude intitulée «Maroc: stratégie de croissance à l’horizon 2015 dans un environnement international en mutation». Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’OCP Policy Center n’y est pas allé par quatre chemins. Le think tank marocain a dressé un état des lieux des mutations de l’environnement international, fait le bilan de la stratégie économique menée au Maroc, énuméré ses limites et proposé des solutions pour l’améliorer.
Le royaume a poursuivi, durant la première décennie de ce siècle, une stratégie basée fondamentalement sur l’expansion de la demande intérieure, particulièrement au niveau des investissements publics. Cette stratégie a eu des effets positifs indéniables, tant sur le plan économique que sur celui du développement humain. Autrement dit, cette stratégie a permis au pays de croître à un taux proche de son taux potentiel, d’améliorer l’accès aux services d’infrastructures de base (eau potable, électricité et routes, particulièrement en milieu rural), d’augmenter l’espérance de vie de ses citoyens et de réduire la pauvreté et la vulnérabilité en dépit d’un chômage persistant, tout en maintenant l’inflation à des niveaux relativement faibles.

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«Bien que cette stratégie de croissance se soit révélée bénéfique pour le pays à plusieurs égards, un certain nombre d’indicateurs suggère qu’elle a atteint ses limites», avance le think tank du phosphatier. Le renforcement des déséquilibres macroéconomiques, la perte de compétitivité, la hausse des coûts salariaux et la faible qualité de la main-d’œuvre constituent autant de facteurs qui entravent la capacité d’adaptation du Maroc aux mutations internationales.
Il faut dire que la législation du travail est l’une des principales raisons du chômage persistant. Cette situation est causée par la restriction forte au licenciement (ne permettant pas aux entreprises de s’adapter à la conjoncture), ainsi que par le fort pouvoir de négociation des syndicats qui est à l’origine de la «rigidité de la baisse des salaires réels», selon l’OCP Policy Center. Cela complique l’ajustement du marché du travail et favorise le chômage ouvert. Les changements fondamentaux de l’environnement international auxquels le Maroc doit faire face imposent de repenser et de reformuler cette politique. «L’élément central de cette nouvelle stratégie est la nécessité pour le Maroc d’accélérer sa transition vers le haut de la frontière technologique mondiale, de mieux se positionner dans les chaînes de valeur mondiales et de se préparer à affronter la concurrence sur les marchés internationaux de biens et services à forte intensité de main-d’œuvre qualifiée et d’intrants technologiques», d’après la même source. Parallèlement, le Maroc doit retrouver à court et moyen termes des marges de compétitivité dans les activités à faible intensité de qualification.

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Anas Hassy

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