Saïd Chengriha, Chef d’état-major de l’armée algérienne
C’est un secret de polichinelle. Les Généraux algériens sont animés par une haine maladive à l’égard du Maroc. Mais de là à accuser nommément le Royaume et Israël, ensemble, dans un communiqué officiel, le régime d’Alger a poussé la provocation à un degré supérieur.
La dernière sortie du ministère algérien de la Défense, accusant le Maroc et Israël de propager les fausses informations sur la coopération de l’armée algérienne avec le G5-Sahel, est plus qu’étonnante d’autant qu’elle intervient à quelques jours des déclarations du Président français Emmanuel Macron, où il a clairement affirmé que le Maroc et l’Algérie lui avaient assuré leur engagement actif dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Le régime algérien plus isolé que jamais
Quelle drôle de tentative d’inverser les rôles lorsqu’on sait que le voisin de l’Est n’a eu cesse de propager les fausses informations (Fake News), depuis que les Forces Armées Royales (FAR) ont nettoyé la zone tampon de Guergarat à la frontière avec la Mauritanie de toute présence séparatiste. Au lendemain de cette opération réussie de la part de l’armée marocaine, le 13 novembre 2020, les médias algériens se sont livrés à une entreprise frénétique, en filmant des scènes de guerre fictive au Sahara, avec la complicité des milices du Polisario. S’ajoutent à cela les communiqués fallacieux du front séparatiste sur la situation dans les régions du Sud du Royaume. En moyenne ce ne sont pas moins de sept dépêches que l’Agence de presse officielle, l’APS, a diffusé sur le Sahara tout au long des dernières semaines. Cette indication a été faite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, le 7 février 2021, en marge de la 34ème session ordinaire du Sommet de l’Union Africaine (UA). Depuis, bien sûr, il y en a eu beaucoup plus !
Il semble aussi que la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara qui a suivi la libération de ladite zone tampon continue de faire enrager le régime algérien. Après l’acharnement des médias algérien à la solde du pouvoir militaire en place suite à l’intervention réussie du Maroc à Guergarat, c’est au tour du ministère algérien de la Défense de prendre le relais en se fendant d’un communiqué accusateur à l’endroit du Royaume et d’Israël. Dans ce communiqué publié le 21 février 2021 et repris par les médias à la botte du pouvoir militaire en Algérie, notamment l’APS, le département dirigé «officiellement» par le mal-élu et décrié président Abdelmajid Tebboune, a accusé ceux qu’il a qualifié d’«ignares à la solde des services du Makhzen marocain et sionistes» de diffuser des «intox» portant sur la disposition de l’Algérie à envoyer des troupes au Sahel «sous le chapeau de puissances étrangères dans le cadre du G5 Sahel, ce qui est faux et inadmissible». Le ministère a démenti «catégoriquement toutes ces allégations tendancieuses et manœuvres sournoises, à travers lesquelles leurs auteurs croient pouvoir semer le trouble et déstabiliser le pays», a-t-on indiqué de même source, en rappelant que «la participation de l’armée en dehors des frontières du pays relève de la décision du peuple algérien, conformément aux dispositions de la Constitution de la République». En réalité, les galonnés algériens, sous la coupole du Général Saïd Chengriha, sont tellement aveuglés par leur arrogance et leur complexe d’infériorité qui les empêchent d’admettre la cuisante défaite que leur inflige le Maroc. Ils ont de ce fait oublié que le peuple algérien qu’ils saluent, continue de battre le pavé par centaines de milliers pour exiger le départ illico-presto du régime en place qui tient les commandes du pays depuis son indépendance.
Le Maroc lui, reste attaché à la politique du sang froid, tout en étant convaincu que le régime algérien fait de l’hostilité anti-marocaine un enjeu de survie pour détourner l’attention du peuple des vrais problèmes, au moment où le Hirak revient à la charge, à l’occasion de son deuxième anniversaire. Plusieurs politologues marocains expliquent l’acharnement du pouvoir algérien contre le Royaume, par le fait qu’il s’obstine à chercher toujours un ennemi pour assurer sa pérennité du système en place, rejeté par une population confrontée à une crise économique sans précédent et aux proportions gravissimes.
Mohcine Lourhzal