Genève | Le CDH interpellé sur la responsabilité de l’Algérie dans la torture et les enlèvements dans les camps de Tindouf

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Le Conseil des Droits de l’homme (CDH) de l’ONU a été interpellé, lundi, sur les violations des droits de l’homme perpétrées à l’encontre des populations sahraouies des camps de Tindouf, en Algérie, et sur la responsabilité des autorités de ce pays dans la répression, la torture et les enlèvements des opposants dans lesdits camps.

Intervenant dans le cadre du point 2 de l’ordre du jour de la 46ème session du Conseil des Droits de l’homme, le défenseur sahraoui des droits humains, Adnan Braih, a attiré l’attention du Haut commissariat des Nations Unies aux Droits de l’homme sur le calvaire “des milliers de Sahraouis condamnés au silence dans les camps de Tindouf dans le Sud-Ouest de l’Algérie, où le polisario et ses milices armées sèment la terreur” dans le but d’étouffer par tous les moyens la protestation et la colère populaire dans les camps.

“Confiant dans votre engagement d’être la voix des sans voix, je viens plaider le cas de milliers de Sahraouis condamnés au silence dans les camps de Tindouf dans le Sud-Ouest de l’Algérie où le polisario et les milices armées sèment la terreur et règnent par le feu et le sang, profitant de la complicité des autorités algériennes qui font fi des appels du Secrétaire Général de l’ONU, des décisions et avis des Organes de Traités, et des mécanismes onusiens des droits de l’homme qui engagent la responsabilité directe de l’État d’Algérie dans les violations graves des droits humains perpétrés par son armée et par les milices du polisario”, a souligné M. Braih.

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Braih est revenu sur le cas de son propre frère, Ahmed Khalil Braih, ancien membre du polisario qui a été enlevé en janvier 2009 par les services de renseignements algériens, alors qu’il devait mener une enquête sur des violations commises par les dirigeants des séparatistes.

“En effet, l’État algérien refuse toujours de dévoiler le sort de mon frère, Ahmed Khalil Braih, enlevé par ses services de renseignements en janvier 2009 à Alger au moment où il était conseiller aux droits de l’homme auprès du secrétaire du polisario, en dépit de la décision du Comité des droits de l’homme rendue publique en juillet 2020, et des manifestations dans les camps de Tindouf pour exiger sa libération”, a-t-il plaidé.

Adnan Braih a exhorté le Haut commissariat aux droits de l’homme à “agir afin que les autorités algériennes assument leurs responsabilités en garantissant les droits des Sahraouis se trouvant sur son territoire, tel que cela est exigé par le système des Nations Unies des droits de l’homme, et en mettant un terme à l’impunité dont jouissent les tortionnaires”.

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LR/MAP

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