Le budget d’investissement global des sociétés cotées en Bourse de Casablanca s’est établi à 11,7 milliards de dirhams (MMDH) à fin 2020, en repli de 21,1% en glissement annuel, selon BMCE Capital Research.
Ce budget est accaparé à hauteur de 30% par Maroc Telecom (IAM), “dont la taille et la nature de l’activité nécessitent généralement de lourds CAPEX” (Ndlr: dépenses d’investissement de capital), précise la filiale du Groupe BMCE Capital, dédiée à la recherche et à l’analyse financière, dans sa note “Earnings T4-2020”.
Et de noter que par mesure de prudence, l’enveloppe d’investissement de IAM a été, toutefois, réduite de 49,2% à 3,4 MMDH compte tenu du contexte actuel.
De même, une proportion de 22% est accaparée par les valeurs minières, particulièrement Managem dont les investissements ont enregistré une hausse de 19,7% à 2,3 MMDH dans le sillage du développement de ses projets au niveau local et en Afrique, et 16% par Taqa Morocco incluant le paiement d’un droit de jouissance complémentaire relatif à la prorogation du contrat de fourniture d’énergie électrique des unités 1 à 4 pour un montant de 1,5 MMDH et la réalisation des projets de maintenance des unités, notamment une révision mineure de l’unité 1 sur le T4-2020.
En outre, une proportion de 8% a été centralisée par les valeurs agroalimentaires, notamment Cosumar pour les mises à niveau et la maintenance de l’outil industriel, ajoute la même source.
Par ailleurs, les analystes de la BMCE Capital Research relèvent qu’en termes d’indicateurs bilanciels, l’endettement des valeurs cotées, hors financières et assurances, s’est dégradé de 3,5% à 57,4 MMDH à l’issue de l’année écoulée comparativement à fin 2019.
Cette évolution intègre essentiellement la hausse de l’endettement net de Cosumar (+48,6% à 1,6 MMDH) en raison du décalage de remboursement de la caisse de compensation à fin décembre 2020.
S’agissant des contributions par secteur, celui des télécoms s’accapare 31% de l’encours total, suivi du secteur de participation et promotion immobilières avec une part de 17%, de l’électricité (14%) et des matériaux de construction (11%).
LR/MAP