L’Afrique a besoin de changer de stratégie en vue de promouvoir des politiques réussies, fondées sur l’innovation et la bonne gouvernance, a indiqué l’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani.
Intervenant lors d’un webinaire organisé par l’institut Amadeus sous le thème “les Communautés économiques régionales (CER) à l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), s’adapter ou disparaitre?”, M. Amrani a souligné que le continent africain, en cette période critique de crise sanitaire du Covid-19 est appelé plus que jamais à protéger sa population, sa jeune génération et lui apporter confiance, sécurité et développement.
Abordant l’accord de libre-échange interafricain, entré en vigueur, le 1er janvier 2021 conformément aux engagements pris par les États ayant signé et ratifié le texte de la ZLECAF, M. Amrani a relevé que celui-ci s’inscrit parfaitement dans la vision de SM le Roi Mohammed VI pour “une Afrique intégrée et prospère”.
Il a dans ce sens fait observer que la création de cette zone de libre-échange continentale africaine ne marque que le début d’un plan collectif plus large et d’un nouveau modèle de soutien efficace et inclusif au service des différents pays africains.
Dans notre continent, l’intégration est une priorité, il est donc temps d’être “pragmatique et pro-actif ” pour briser les frontières, a-t-il dit, notant que le Maroc dispose d’une expérience en matière d’accords de libre-échange avec l’Union Européenne ou encore les Etats-Unis qu’il est prêt de partager avec l’ensemble des pays du continent.
Pour sa part, le chef conseiller technique et chef de l’Unité de la ZLECAF, Prudence Sebahizi, a relevé qu’en plus de la ratification de la ZLECAF, plusieurs pays du continent sont amenés à mettre en place des stratégies à même de réaliser cette intégration, laquelle n’a pas encore atteint son potentiel en ce contexte de crise sanitaire.
Il a en outre souligné que le secteur privé, étant le moteur de la croissance économique des Etats africains est indispensable dans la bonne mise en œuvre de cette zone, faisant observer que ce dernier est encouragé plus que jamais à “prendre les devants.”
De son côté, Abdou Diop, président de la Commission Afrique à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a expliqué que les communautés économiques régionales, qui ont fait face à leurs propres défis avec la ratification et la mise en œuvre des Protocoles de libre circulation, ont un rôle crucial à jouer dans la promotion d’une meilleure compréhension du concept de libre échange.
Il a, à cet égard, précisé que la libéralisation des échanges dans le cadre de cette zone offre une réelle opportunité pour booster les échanges et la croissance, réduire la pauvreté en plus de faciliter l’intégration de l’Afrique dans les diverses chaînes de valeur mondiales.
LR/MAP