SM le Roi Mohammed VI et le Roi Abdallah II Ibn Al Hussein
Entre le Maroc et la Jordanie, il existe une solidarité et des liens de fraternité séculaires unissant les Souverains et Familles Royales des deux pays.
Pour beaucoup, l’affaire aurait dû rester dans la famille Royale. Elle en a cependant débordé. Mais tout est bien qui finit bien, semble-t-il. Retour sur les faits.
Samedi 3 avril 2021. L’Agence de presse officielle jordanienne (Petra), publie une dépêche faisant état d’arrestations parmi les proches de la famille royale de Jordanie. Parmi les personnes arrêtées, un ex-Conseiller du Roi Abdallah II, ainsi que le demi-frère et ancien Conseiller du Souverain hachémite. Assigné dans un premier temps à résidence, l’ancien Prince héritier, Hamza Ibn Al Hussein est prié de cesser toute activité pouvant nuire à la sécurité intérieure du Royaume de Jordanie. Dans une vidéo, le Prince Hamza a affirmé que le Chef d’état-major de l’armée jordanienne s’était rendu à son domicile et lui avait signifié qu’il n’était «pas autorisé à sortir», niant avoir pris part à un quelconque complot contre le pouvoir. Il a toutefois accusé les autorités de son pays, de «corruption» et d’«incompétence». De son côté, la reine Noor, quatrième épouse de feu le Roi Hussein, a pris la dépense de son fils. «Je prie pour que la vérité et la justice l’emportent pour toutes les victimes innocentes», a-t-elle dit sur son compte Twitter, après avoir durement critiqué les autorités jordaniennes tout au long de ces derniers mois.
Le Maroc solidaire avec la Jordanie
Soucieux de la stabilité du Royaume de Jordanie, le Maroc a été le premier pays à avoir exprimé son entière solidarité avec le Roi Abdallah II. Le communiqué du Cabinet Royal, rendu public dimanche 4 avril 2021, a signalé que SM le Roi Mohammed VI s’est entretenu au téléphone, avec le Souverain hachémite. Cet entretien téléphonique a été l’occasion de rassurer Sa Majesté le Roi de la situation sur la base des données que le Roi Abdallah II a partagées avec le Souverain. A cette occasion, SM le Roi Mohammed VI a réitéré sa solidarité entière et naturelle avec la Jordanie et le soutien total de Sa Majesté à toutes les décisions prises par le Roi Abdallah II pour consolider la sécurité et la stabilité de la Jordanie.
L’incident est clos, n’en parlons plus !
Aux dernières nouvelles, la tension est tombée à Amman, lundi 5 avril, après une crise qui n’a finalement duré que 48 heures. Le prince Hamza, demi-frère cadet du Roi Abdallah II, a signé une déclaration dans laquelle il réitère son allégeance au Souverain hachémite. «Je resterai fidèle à l’héritage de mes ancêtres, à Sa Majesté le Roi ainsi qu’à son prince héritier, et je me mettrai à leur disposition pour les aider et les soutenir», a écrit le prince dans le texte publié par le Palais Royal jordanien. La réconciliation entre le Roi Abdallah II et le Prince Hamza, s’est déroulée selon les médias locaux, au domicile du Prince Hassan Ben Talal, considéré comme un sage de la dynastie hachémite. Voilà qui met un terme à une situation qui menaçait de déstabiliser le Royaume de Jordanie.
Le procureur général d’Amman a interdit la publication d’informations concernant le prince Hamza, accusé d’avoir voulu fomenter une sédition contre son demi-frère le Roi Abdallah II, selon un communiqué diffusé mardi 6 avril 2021, par la télévision officielle. «Par souci de respecter le secret de l’enquête des services de sécurité concernant le prince Hamza et d’autres, il a été décidé d’interdire de publier tout ce qui a trait à cette enquête à ce stade», a assuré le magistrat Hassan Al Abdallat.
ML
Prince Hamza Petite histoire d’un grand désaccord Prince Hamza Ibn Al Hussein Agé de 41 ans, le Prince Hamza est le dernier fils de feu le Roi Hussein, né d’un quatrième et ultime mariage avec la reine Noor, d’origine américaine. Conformément au souhait de son père, décédé en 1999, il avait été nommé prince héritier lorsque Abdallah II était devenu Roi. En 2004, le Souverain hachémite lui a retiré ce titre pour le donner à son propre fils aîné, Hussein Ibn Abdallah. Cette décision aurait nourri chez le Prince, un sentiment de rancœur vis-à-vis de son demi-frère, le Roi Abdallah II.