La chambre d’accusation de la cour de justice d’Alger a confirmé, mercredi, les mandats de dépôts prononcés par les juges d’instruction des tribunaux de Sidi M’hamed et de Bab El Oued (Hammamet), le 5 avril dernier à l’encontre de 22 détenus en grève de la faim depuis trois semaines.
L’état de santé des détenus, actuellement en grève de faim après leur placement à la maison d’arrêt d’El Harrach, “se détériore de plus en plus”, selon l’avocat Dahmane Lasker, membre du collectif de défense.
Le détenu “Bachir Agoumadz, la soixantaine, le plus âgé des grévistes est dans une situation plus critique. Lui et Mohamed Selmane souffrent d’hypoglycémie et chute de tension”, a déclaré l’avocat.
Même durant ce mois de Ramadan, les détenus qui ont enclenché une grève de la faim “rompent leur jeûne avec de l’eau seulement. Mais ils sont déterminés à poursuivre leur grève même si nous les avons exhortés à arrêter”.
Pour rappel, les 22 manifestants arrêtés lors d’une marche le 3 avril à Alger, ont entamé une grève de la faim le 6 avril dernier, le lendemain de leur placement sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le tribunal de Sidi M’hamed.
Ils sont poursuivis pour “attroupement non armée”, “atteinte à l’unité nationale” et “outrage à corps constitué”.
LR/MAP