L’Algérie, impliquée dans l’entrée du dénommé Brahim Ghali en territoire espagnol sous une fausse identité, le polisario et l’Espagne qui a autorisé l’accès de cet individu qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, sont les “grands perdants” dans cette affaire, souligne l’expert espagnol, Pedro Canales.
L’origine de l’opération du transfert du dénommé Brahim Ghali en Espagne pour recevoir des soins médicaux alors qu’il est poursuivi pour des crimes de guerre et de graves violations des droits de l’homme, se trouve en Algérie, précise Canales dans un article, publié, mercredi dans le magazine espagnol “Atalayar”.
L’implication des autorités algériennes dans cette affaire confirme une fois de plus que “l’Algérie n’est pas un spectateur, mais un acteur principal” dans le différend régional autour du Sahara marocain, affirme ce spécialiste des questions du Maghreb et ancien correspondant de plusieurs quotidiens espagnols dans la région.
L’Algérie a utilisé cette affaire pour porter atteinte aux relations entre le Maroc et l’Espagne, souligne-t-il.
De l’avis de Canales, l’énigmatique hospitalisation du dénommé Brahim Ghali en Espagne a révélé encore une fois l’isolement des séparatistes du polisario qui ne bénéficent désormais d’aucun soutien au niveau international.
En plus, en accueillant le chef des milices du polisario sans même informer le Maroc, l’Espagne risque de perdre un allié important dans plusieurs domaines, notamment en matière de lutte antiterroriste et de mettre en péril ses intérêts économiques chez son voisin du Sud, fait noter Canales, mettant en garde contre les “calculs électoralistes et politiques” ayant motivé la décision du gouvernement de Pedro Sanchez d’accueillir le chef des séparatistes du polisario.
LR/MAP