La Russie, jugeant ses exercices terminés, a annoncé, jeudi 22 avril, qu’elle amorcerait vendredi 23 avril (2021) le retrait de ses troupes massées près de l’Ukraine et en Crimée annexée, une présence militaire qui inquiétait l’Occident et Kiev.
Dans un autre signe apparent de désescalade, le Président russe, Vladimir Poutine, a dit être prêt à recevoir «à n’importe quel moment» son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Moscou pour parler des relations bilatérales délétères entre leurs deux pays. Il l’a toutefois renvoyé vers les séparatistes pour parler du règlement du conflit dans l’Est, qui connaît une flambée de violences depuis le début de l’année.
La présence de ces dizaines de milliers de soldats près de l’Ukraine, qui combat depuis 2014 des séparatistes prorusses dans l’est du pays, a grandement alimenté les tensions entre Moscou, Kiev et les Occidentaux et donné lieu à des passes d’armes verbales. Les Etats-Unis, qui soutiennent l’Ukraine dans sa crise avec la Russie, ont dit attendre «des actes» et pas seulement des «paroles» de la part de Moscou et promis de «continuer à surveiller la situation de près».
L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a pris également note de l’annonce du retrait des soldats russes mais «reste vigilante», a déclaré un de ses responsables. «Toute mesure de désescalade de la part de la Russie serait importante et aurait dû être prise depuis longtemps. (…) Nous continuons d’appeler la Russie à retirer toutes ses forces du territoire ukrainien», a-t-il affirmé dans un communiqué. M. Zelensky s’est, lui aussi, dit satisfait de ce retrait, estimant qu’il conduisait à «une réduction proportionnelle de la tension» tout en assurant que son pays «restait] vigilant».
P. Zehr