La protection par l’Espagne du chef des séparatistes du polisario poursuivi pour crimes odieux et graves violations des droits de l’homme est une étrange affaire, s’indigne le portail d’information italien «Insideover».
Dans un article sur le scandale d’État en Espagne suite à son accueil du dénommé Brahim Ghali sous une fausse identité et avec de faux papiers algériens afin de l’extirper de la justice espagnole, le portail italien évoque une brouille diplomatique entre Rabat et Madrid.
Insideover fait également état du mécontentement qu’a suscité cette affaire à l’intérieur comme à l’extérieur du Maroc, relevant que des voix s’élèvent contre l’attitude condamnable de l’Espagne et réclament que justice soit rendue en procédant à l’arrestation du chef des séparatistes pour qu’il réponde des crimes qu’il a commis.
En Espagne, rappelle le site, «plusieurs organisations sahraouies et espagnoles demandent l’arrestation de Ghali, qui depuis 2016 est officiellement recherché par les autorités judiciaires de Madrid, ainsi que 28 autres dirigeants du polisario accusés de crimes, violations des droits de l’homme, torture, terrorisme, prise d’otages, viols, disparitions forcées et détournement de l’aide humanitaire internationale».
Plusieurs associations, ajoute Insideover, «ont souligné l’inopportunité d’accueillir une personne recherchée en Espagne depuis plusieurs années et tenue pour responsable des meurtres perpétrés contre des espagnols et des sahraouis et ont considéré l’action du gouvernement espagnol comme un mépris des valeurs démocratiques et un discrédit du principe de séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice».
LR/MAP