USA | Les 100 jours de Joe Biden

Contrairement à ce que certains redoutaient ou prévoyaient, le début de la présidence de Joe Biden n’a pas été perturbé par les trumpistes ultras. Les complotistes du complot ont été démentis par les faits. En 100 jours, Biden a fait beaucoup de choses et n’a pas été l’endormi dénoncé par Trump.

La presse internationale dresse donc le bilan de 100 jours à la maison blanche de l’élu démocrate.

«Le Monde» salue les grandes lignes de son  discours au congrès. Lors de son discours devant le Congrès, le Président américain a souhaité lutter contre les inégalités et a proposé d’annuler les baisses d’impôts pour les plus riches votées sous Donald Trump.  Lorsqu’il s’est avancé à la tribune pour prononcer son premier discours de Président des Etats-Unis devant le Congrès, mercredi 28 avril, Joe Biden a pu saluer également, pour la première fois de l’histoire du pays, deux femmes installées en surplomb de son pupitre. Il a aussitôt reconnu l’importance de l’événement, lançant: «Il était temps !» La vice-Présidente Kamala Harris, par ailleurs présidente du Sénat, avait en effet pris place au côté de la speaker (présidente) de la Chambre, Nancy Pelosi. «Après cent jours, je peux le dire au pays: l’Amérique va de nouveau de l’avant», a assuré Joe Biden d’un ton décidé et souvent résolument optimiste, conservé pendant plus d’une heure. Son discours, prononcé devant un public restreint pour cause de pandémie, a confirmé cette volonté en affichant comme priorité la lutte contre les inégalités par le biais d’investissements massifs pilotés par un Etat fédéral conçu comme stratège, appuyé sur une hausse des impôts des entreprises et des plus riches».

Son action contre la pandémie est également saluée. A son arrivée à la Maison Blanche le 20 janvier, Joe Biden avait d’abord promis 100 millions d’injections durant ses cent premiers jours de mandat. Un objectif atteint avec près de six semaines d’avance, rappelle Le Journal du dimanche. Fin mars, le démocrate avait donc décidé de revoir ses ambitions à la hausse. «L’administration Biden a fait un travail fantastique pour accélérer la distribution des vaccins», estime le docteur Tom Frieden, président de l’organisation de lutte contre les épidémies Resolve to Save Lives, interrogé par franceinfo. Comment ? En s’appuyant notamment sur les pharmacies et des milliers de centres de vaccination, détaille la radio publique NPR*. Grâce aux 2,5 à 3 millions d’injections réalisées chaque jour en moyenne, Joe Biden a pu ouvrir la vaccination à tous les adultes dès le 19 avril. A titre de comparaison, le gouvernement français espère pouvoir en faire de même mi-juin. «Le défi désormais aux Etats-Unis est de réussir à atteindre les populations rurales ou plus isolées», précise Elisa Chelle, professeure de sciences politiques à l’université Paris Nanterre.

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Sur le plan international le bilan est moins évident pour Le Figaro. Aucune crise majeure n’a jusqu’à présent éclaté, mais les tensions s’accumulent. La politique étrangère de Joe Biden devait être une rupture complète avec celle de Donald Trump. Le nouveau président avait promis de rassurer les alliés des États-Unis, de renouer avec le multilatéralisme et de mettre les droits de l’homme au centre de la diplomatie américaine, signalant au monde que l’ère de l’isolationnisme était finie, et aux régimes autocratiques que celle de la complaisance l’était aussi.

S’il a, au cours des premiers mois de sa présidence, ramené les États-Unis à une diplomatie plus classique, rendu au Département d’État son rôle, et rétabli des relations apaisées avec les alliés de l’Amérique, Biden n’a pas pour autant rompu avec son prédécesseur sur tous les dossiers».

Il fait entendre un discours ferme sur les droits de l’homme face aux Chinois ou à Poutine, là où son prédécesseur ne semblait à l’aise qu’en compagnie des autocrates du monde entier. Biden est l’anti-Trump, mais cela ne l’empêche pas de retenir quelques leçons de ce dernier.

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En Europe, on le regarde avec étonnement et les médias se demandent s’ils n’ont pas un nouveau Roosevelt devant eux. Les médias se posent aussi la question de savoir si Biden ne tourne pas le dos au capitalisme, si cher aux Américains, en taxant plus les sociétés et les riches. Son plan de relance vise à créer plus de bons jobs et mieux payés, notamment pour les noirs américains qui sont deux fois plus nombreux au chômage. Même chose, il taxe les riches parce qu’il a besoin de montrer qu’il veut corriger les inégalités. Mais attention, un riche aux Etats-Unis, c’est quelqu’un qui gagne plus d’un million de dollars par an, Si Biden va aussi vite, c’est parce qu’il a été vice-président de Barack Obama et il a vu que ce dernier a fait de très beaux discours mais n’a quasi rien réalisé sur le plan économique. Cela étonne à chaque fois qu’on le dit: Barack Obama a été une icône médiatique, mais les réalisations sous sa présidence n’ont pas été terribles. Joe Biden sait que s’il veut changer quelque chose, il doit le faire vite ! En début de mandat et massivement

Pour l’OBS, c’est sûr «Au plan international comme en politique intérieure, le 46ème Président des Etats-Unis, qui s’exprime pour la première fois devant le Congrès ce mercredi 28 avril, se démarque tout autant de son prédécesseur républicain Donald Trump que des démocrates qui l’ont précédé. Et semble n’avoir qu’un modèle: Roosevelt».

Patrice Zehr

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