Algérie | Nouvelle journée de mobilisation malgré les intimidations

De nouvelles manifestations populaires ont éclaté à Alger et dans d’autres villes du pays à l’occasion du 116e vendredi du Hirak réclamant le départ du régime et l’instauration d’un “Etat civil et non militaire.”

Dans la capitale où un dispositif policier impressionnant a été déployé, et comme chaque vendredi depuis la reprise du Hirak en février dernier, après près d’une année d’interruption pour cause du Covid-19, la manifestation a commencé après la prière du vendredi.

A la sortie des mosquées, les manifestants ont commencé à scander les slogans habituels du Hirak pour se diriger vers le centre-ville et la Place de la Grande Poste.

Les manifestants munis ou drapés de drapeaux algériens ont scandé des slogans habituels du hirak tels “Non à des élections avec les bandes”, réclamant la libération dans l’immédiat des détenus du Hirak et une “Algérie libre et démocratique”.

“Période de transition, souveraineté au peuple”, “Libérez les otages”, “Généraux à la Poubelle” et “Y’en a marre des généraux”, peut-on encore lire sur des quelques pancartes brandies par des manifestants avec des photos de Mohamed Tadjadit en détention préventive depuis le 8 avril dernier.

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Dès la fin de la prière du vendredi, la connexion internet est totalement coupée dans plusieurs régions en Algérie notamment à Alger-centre où des milliers de manifestants ont commencé à défiler contre les pratiques liberticides et totalitaires du pouvoir algérien

A Béjaia, Annaba, Sétif, Constantine et plusieurs autres wilayas ont été également victimes de ces coupures du réseau Internet pour empêcher les manifestants de diffuser des images ou des vidéos retraçant le déroulement des marches populaires du Hirak qui ont mobilisé des foules nombreuses dans plusieurs villes importantes du pays.

Dernièrement, l’Algérie a enregistré, à quelques semaines des élections législatives, une recrudescence de la répression et des interpellations des manifestations.

Pas plus tard que cette semaine, la police algérienne avait empêché, pour la deuxième fois consécutive les étudiants de manifester à Alger, comme ils le font chaque mardi.

L’interdiction de ces manifestations intervenait dans un contexte d’intensification de la répression contre des militants hirakistes, des opposants politiques et des journalistes, à l’approche des législatives anticipées.

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Quelque 66 détenus d’opinion sont actuellement incarcérés en Algérie pour des faits ayant un lien avec le hirak ou les libertés individuelles, selon le site spécialisé “Algerian Detainees”.

D’autres organisations de défense des droits humains ont fait état de l’interpellation de pas moins de 750 personnes, des militants et activistes du Hirak, par les services de sécurité tout au long du mois d’avril passé à travers toute l’Algérie.

Le Hirak, ce mouvement de protestation de grande ampleur qui a chassé le président algérien Abdelaziz Bouteflika du pouvoir après 20 ans de règne sans partage, avait repris le 22 février dernier après près d’une année de suspension pour cause de la pandémie de Covid-19 qui sévit en Algérie et dans le monde entier.

LR/MAP

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