Le copilote allemand de l’Airbus A320 de Germanwings est désormais auteur de l’incroyable. Il est réputé avoir volontairement précipité l’appareil sur la montagne, une révélation qui a frappé de stupeur les familles des victimes allées se recueillir sur les lieux du drame.
Le procureur de Marseille, Brice Robin qui dirige l’enquête depuis mardi, a décrit au cours d’une conférence de presse l’incroyable scénario qui a précédé le crash de l’avion dans les Alpes françaises.
Andreas Lubitz a refusé d’ouvrir la porte de la cabine de pilotage au commandant de bord, sorti un moment de la cabine pour aller aux toilettes et a actionné les commandes activant la descente de l’appareil, a déclaré M. Robin. «Il n’avait aucune raison d’empêcher le commandant de bord de revenir dans la cabine de pilotage», a insisté le procureur.
Le copilote «a volontairement permis la chute de l’avion», a déclaré M. Robin.
Le copilote était «vivant» au moment de l’impact, a poursuivi le magistrat, dont les révélations sont issues de l’exploitation du premier des deux enregistreurs de l’appareil, celui qui conserve les conversations et les bruits dans le poste de pilotage.
Le 21 août 1994, le vol 630 de Royal Air Maroc s’écrase une dizaine de minutes après son décollage de l’aéroport d’Agadir, au Maroc, avec à son bord quarante-quatre personnes. L’examen des enregistreurs de vol montre que le pilote a intentionnellement débranché le pilotage automatique et dirigé l’appareil vers le sol. La commission en charge de l’investigation a conclu à un suicide. Une version des faits contestée par un syndicat de vol qui penche plutôt pour un incident mécanique.
Patrice Zehr