L’instance que préside Driss Jettou a rendu public son rapport annuel 2013. Détails.
Dans ce rapport, premières constatations générales. L’année 2013 a connu une amélioration des indicateurs des finances marocaines par rapport à l’année 2012. En effet, le déficit budgétaire s’est situé à 5,5% du produit intérieur brut (PIB), contre 7,4% une année auparavant. Ce recul s’explique principalement par la baisse des charges de la compensation (diminution de 24,2% en glissement annuel), suite à la décompensation progressive des produits pétroliers. «Toutefois et malgré cette importante amélioration, les finances publiques n’ont cessé de rencontrer certaines difficultés», souligne la Cour des comptes. Il faut dire que la dette publique a connu des accroissements successifs durant les dernières années. Les finances publiques ont également été impactées par le léger recul des recettes fiscales et l’importance de la masse salariale par rapport au PIB, ainsi que les risques inhérents au retard constaté quant à la réforme du système des retraites. L’amélioration de la gestion publique et la mise en œuvre d’une bonne gouvernance constituent des piliers pouvant contribuer à surmonter les défis rencontrés par les finances publiques.
En outre, la Cour des comptes a pointé du doigt l’absence d’évaluation des réalisations des plans stratégiques: «Aucun bilan des réalisations physiques et financières des plans stratégiques n’a été réalisé par le ministère de la Santé et ce, pour évaluer les résultats atteints au regard des objectifs initialement fixés». Sachant que certains projets ont été financés par des emprunts importants contractés par l’Etat. La Cour des comptes a également constaté un manque de contrôle des obligations contractuelles des architectes, aussi bien dans la phase de conception que d’exécution des projets. En addition, la Cour a relevé que la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM) ne remplit pas pleinement son rôle de coordination et de coopération en tant que chef de file au sein du réseau national des bibliothèques. « Il a été constaté que la BNRM n’a, à ce jour, entrepris aucune initiative pour assurer le contrôle de la normalisation bibliographique », précise l’institution. Il faut savoir que la Cour des comptes a passé au crible les comptes des établissements publics, qui doivent rectifier le tir par crainte de se retrouver devant la justice. Ce qui a été le cas de nombreux établissements même si la procédure est lente. La Cour des comptes ne badine plus !
Anas Hassy