A l’issue d’une réunion convoquée en urgence mercredi 26 juin, le Conseil de sécurité des Nations Unies a «fermement condamné l’arrestation» des autorités.
Sans qualifier l’événement de coup d’Etat ni annoncer de mesures, les membres du Conseil ont exhorté les militaires à «retourner dans leurs casernes sans délai», avant d’appeler à une reprise immédiate de la transition civile. Pour tenter de remettre celle-ci sur des rails, une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivée mardi 25 mai à Bamako.
Si les efforts de médiation n’aboutissent pas, «nous prendrons des sanctions contre tous ceux qui empêchent le processus de transition de se développer», a prévenu le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Les Etats-Unis ont quant à eux annoncé la suspension de leur assistance aux forces maliennes et comptent «étudier des mesures ciblées» contre les perturbateurs de la transition. Des pressions qui n’ont, pour le moment, eu aucun effet sur les putschistes.
Jeudi matin (27 mai), ils ont été libérés par la junte, selon une source militaire citée par l’AFP, après avoir passé trois jours en détention sur le camp militaire de Kati, à 17 kilomètres au nord de Bamako. Des membres de la délégation de la Cedeao s’y sont rendus pour rencontrer les captifs, après s’être entretenus avec le colonel Goïta. D’après plusieurs sources militaires et diplomatiques, le président Bah N’Daw et son premier ministre, Moctar Ouane, ont démissionné. «Les négociations sont en cours pour leur libération et la formation d’un nouveau gouvernement», avait fait savoir, mercredi, Baba Cissé, un autre conseiller d’Assimi Goïta. Et après ?
P. Zehr