Le collectif associatif Forum Azzahrae pour la femme marocaine, un réseau associatif qui regroupe 90 associations féminines pro PJD (Parti justice et développement, dont le chef est également chef du gouvernement) a récemment dévoilé le mémorandum qu’il a adressé au ministre de la Justice et des Libertés, dans le cadre du débat autour du nouveau Code pénal.
Le Forum a appelé à réfléchir à des peines efficaces pour punir les auteurs récidivistes des agressions sexuelles contre les enfants.
Pour le collectif, les multirécidivistes devront subir la castration chimique. Ce traitement inhibiteur de la libido n’a rien d’une véritable castration. C’est un traitement hormonal qui diminue l’appétit sexuel et dont les effets s’estompent en arrêtant la prise d’hormones. Le recours à cette peine avait soulevé de larges polémiques liées à la question des droits de l’Homme dans nombre de pays européens qui ont pris des dispositions légales strictes contre les pédophiles.
Des lois qui ont contribué à réduire concrètement le nombre des crimes sexuels contre les mineurs et qui ont fait aussi que des «malades maîtrisés» par la force des lois de leurs pays se rendent dans des pays pauvres où les lois demeurent indulgentes. Le Forum Azzahrae a aussi appelé à la criminalisation de la mendicité pratiquée avec des enfants.
Concernant l’avortement, ce collectif, qui regroupe les femmes du PJD, a recommandé de revoir les dispositions relatives à l’avortement en prenant en considération le droit à la vie de l’enfant à naître et la santé de la mère. Pour ce qui est des peines privatives de liberté prononcées à l’encontre de femmes enceintes, le Forum préconise de remettre l’emprisonnement de la femme à une date postérieure à l’accouchement et aux deux années que doit durer l’allaitement maternel, selon les préceptes de l’Islam.
Bouchra Elkhadir