Les États-Unis ont bloqué mardi 22 juin l’accès aux sites Internet de plusieurs médias d’État iraniens, un message affichant qu’ils avaient été «saisis par le gouvernement» américain.
Les sites des chaînes d’information en arabe Al-Alam et en anglais Press-TV ainsi que la chaîne Al-Masirah des rebelles yéménites Houthis affichaient le même message faisant référence à la saisie de leur domaine dans le cadre de sanctions américaines. Le message est accompagné des sceaux de la police fédérale et du ministère du Commerce. La télévision d’État Irib, qui chapeaute certaines de ces chaînes, a dénoncé le blocage «de médias pro résistance révélant les crimes des alliés des États-Unis dans la région». «Alors que le gouvernement démocrate des États-Unis affirme soutenir la liberté d’expression, en pratique il ferme les médias en soutenant Israël et l’Arabie saoudite, deux alliés historiques de Washington au Moyen-Orient», a ajouté Irib sur son site Internet.
Selon la télévision iranienne, les chaînes Al-Allah, Palestine Al-Youm, Naba et Al-Kawthar ont également été bloquées. Téhéran a dénoncé mercredi 23 juin le blocage par Washington de l’accès aux sites internet de plusieurs médias pro-iraniens, estimant qu’il s’agissait d’une action «non constructive» au moment où des pourparlers sont en cours en vue de relancer l’accord sur le nucléaire iranien. Dans un nouveau rapport, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a fait part de ses «inquiétudes» concernant la situation de trois sites iraniens non déclarés. Malgré les demandes répétées du gendarme du nucléaire, l’Iran n’a toujours pas fourni la moindre explication pour justifier la présence de particules nucléaires retrouvées par l’Agence.
Dans un autre rapport, l’AIEA regrette que le stock d’uranium enrichi de Téhéran continue de s’accumuler. La quantité d’uranium enrichi à 5 % est désormais seize fois supérieure à la limite autorisée par l’accord international de 2015.
P. Zehr