Santé : Première Journée consacrée à la scoliose

scoliose

La Société Marocaine de la Chirurgie Rachidienne (SMCR) a organisé, samedi 25 avril, en partenariat avec MédicPro, établissement spécialisé dans l’appareillage orthopédique, la première Journée consacrée à la scoliose.

L’objectif de cette Journée était de débattre de l’état des lieux de la pathologie, mais aussi des dernières évolutions que connaît le traitement de cette pathologie. Cette rencontre a réuni plusieurs spécialistes (chirurgiens pédiatres, neurochirurgiens, médecins rééducateurs et rhumatologues) autour du thème «Etat actuel de la prise en charge de la scoliose au Maroc». Parmi les intervenants, il y avait le professeur Abdelhouahed Refass, chirurgien pédiatre, spécialiste en traumatologie orthopédie qui a fait un exposé sur «les modalités thérapeutiques de la scoliose chez l’enfant et l’adolescent».

La scoliose est un symptôme de déformation de la colonne vertébrale et du dos dont les causes peuvent être multiples. Dans certains cas, la pathologie est liée à des maladies neurologiques. Dans d’autres cas, elle est congénitale. La plus fréquente et la plus connue des scolioses est l’idiopathique, ainsi dénommée parce que sa cause reste toujours inconnue.
Pour Abdelhouahed Refass, également coordinateur scientifique de cette première Journée de scoliose: «Il s’agit d’une affection relativement fréquente. Elle n’est pas un véritable problème de santé publique, mais elle fait souffrir le malade et perturbe sa qualité de vie du fait de la difformité qu’elle engendre», précise-t-il.

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Un dépistage trop tardif handicape le traitement

Dépister le plus précocement possible permet donc d’envisager une déformation minime, une croissance la plus proche possible de la normale et, surtout, sans perte de la mobilité vertébrale. Il suffit d’un examen radiologique approprié pour déterminer les cas qui relèvent de la simple surveillance ou d’un traitement non opératoire, à la seule condition que la déformation ait été détectée au plus tôt dans l’enfance. On ne dispose pas des statistiques des malades au niveau national. «Toutefois, nous estimons que chaque année, jusqu’à 1.000 nouveaux cas apparaissent. Cela n’est pas négligeable, bien que l’estimation reste très approximative. Il faut prendre en charge ces malades, surtout quand on sait qu’une scoliose va durer et s’aggraver durant toute la période de croissance», souligne le Pr Abdelhouahed Refass. Et d’ajouter: «Une scoliose dépistée très tôt avant que la déformation n’apparaisse est une scoliose qui va relever d’un traitement simple et court et qui va connaître des résultats satisfaisants. Si nous mettons les moyens orthopédiques en place, nous pouvons atteindre jusqu’à 75% de résultats favorables et donc seuls 25% de malades feraient l’objet d’un traitement chirurgical. Aujourd’hui, dans la majorité des cas, les traitements sont commencés à des phases avancées de la maladie et ils ne sont pas toujours bien adaptés. En effet, certains centres d’appareillages ne sont malheureusement pas équipés pour traiter la maladie».
Les traitements existants peuvent être divisés en trois catégories: la kinésithérapie, les traitements orthopédiques par corset ou plâtre et la chirurgie. Pour cet ancien professeur à l’hôpital d’enfants de Casablanca et membre de la Société Marocaine de Chirurgie Rachidienne (SMCR), ces trois méthodes ne s’opposent pas. «Elles sont complémentaires. Une scoliose, qui vient d’être dépistée et qui n’est pas évolutive après l’avoir surveillée pendant quelques mois, est soumise à une simple physiothérapie kinésithérapie. Une scoliose minime, mais qui évolue de quelques degrés par semestre, sera traitée par un corset orthopédique. Enfin, une scoliose qui s’aggrave très rapidement, qui entraîne des déformations majeures et que nous n’arrivons pas à contrôler par le traitement orthopédique, va relever du traitement chirurgical», détaille-t-il.

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Bouchra Elkhadir

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