L’atterrissage sans autorisation, mardi 5 mai à Fès-Saïss, d’un hélicoptère piloté par un ressortissant russe accompagné de son fils a mobilisé tous les responsables de l’aéroport, vu la sensibilité du site et la violation des lois sur l’aviation civile. Cet incident fait l’objet d’une enquête. L’analyse du contenu des cartes de mémoire d’une caméra numérique, qui a servi à prendre des images aériennes sans autorisation du Centre cinématographique marocain (CCM), devrait aider les enquêteurs à élucider cette affaire. Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que l’homme d’affaires russe et son fils sont venus au Maroc en tant que touristes.
Ils ont fait le voyage à partir de Laâyoune Charqia (province d’Oujda) où ils ont débarqué quelques heures avant leur atterrissage à Fès à bord d’un hélicoptère de la marque américaine Robinson. En attendant la fin de l’instruction, l’hélicoptère a été saisi, en plus d’un système GPS et de la caméra numérique qui font l’objet d’une expertise. La police judiciaire relevant de la Gendarmerie royale de Saïss et des responsables de l’Office national des aéroports (ONDA) ont séparément auditionné le pilote et le passager de l’hélicoptère, son fils, pour connaître les raisons de cet atterrissage et les mobiles qui étaient derrière les prises de vue aériennes illégales. Le pilote pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires dans le cas où l’analyse du contenu de son appareil montrerait que les photos étaient prises dans l’objectif de porter préjudice à l’aéroport.