Le conseil d’administration de la Fondation du festival du cinéma africain de Khouribga, réuni vendredi en session extraordinaire, a approuvé la nomination de Habib El Malki en tant que nouveau président du festival en succession de Noureddine Saïl.
Lors de cette session, le conseil a salué la contribution exceptionnelle de feu Noureddine Saïl qui a participé grandement à la consécration de l’aura et du rôle du festival du cinéma africain de Khouribga aussi bien lors de sa présidence le long de 12 années ou au moment de l’organisation du festival sous forum de rencontres lors de ses premières éditions.
Le Conseil a également mis en relief le rôle de feu Saïl en faveur du rayonnement du cinéma africain et de la culture cinématographique en tant qu’un pilier du festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) depuis sa création en 1977.
Dans une allocution à cette occasion, M. El Malki, professeur universitaire et président de la Chambre des représentants s’est dit fier d’assumer la présidence de cette importante fondation culturelle en succession de feu Noureddine Saïl, grand critique qui a marqué de son empreinte le champs cinématographique national à travers sa pensée, son discours critique, ses initiatives et son audace.
M. El Malki a souligné l’importance de préserver l’héritage, le patrimoine, la valeur ajoutée et le capital symbolique, culturel et civilisationnel légués par Noureddine Saïl, relevant que le contexte politique, cultuel et social actuel ne pourrait que conférer au festival du cinéma africain de Khouribga de nouvelles missions à relever surtout après la décision de SM le Roi Mohammed VI que Dieu Le préserve de réintégrer l’Union africaine, un retour que le Souverain a voulu qu’il soit en force avec des initiatives, des propositions, des projets et d’orientations audacieuses qui bousculent l’espace africain et rétablissent les ponts et donnent un nouvel élan aux relations fructueuses entre les pays du continent dans les différents domaines.
La position civilisationnelle, culturelle, créative et cinématographique du continent africain a besoin d’un festival de l’ampleur du FCAK et de toutes grandes initiatives culturelles dans les différents domaines d’expression artistique, a-t-il ajouté, notant que l’Afrique a décroché plusieurs distinctions internationales dont des prix Nobel de littérature et de la paix ainsi que de grandes récompenses internationales de cinéma.
Le nouveau président de la Fondation du festival du cinéma africain de Khouribga a également mis en avant la position stratégique et économique du continent africain, soulignant que la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI a balisé le terrain au retour politique du Maroc à la famille africaine avec des pas surs et des décisions économiques très audacieuses qui ont fait aujourd’hui du Royaume le deuxième grand investisseur à l’échelle du continent, estimant que des efforts doivent encore être déployés pour renforcer la présence politique, économique, culturelle et sportive du Maroc en Afrique.
Il s’est en outre félicité du fait que le FCAK compte aujourd’hui parmi les plus importants festivals de cinéma au niveau du continent qui s’intéressent au cinéma africain à l’instar du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) et du Festival du film africain de Louxor, faisant observer que le festival du cinéma africain de Khouribga est le premier et le plus ancien rendez-vous cinématographique créé au Maroc.
Le FCAK est aujourd’hui un rendez-vous essentiel dans l’agenda cinématographique des cinéastes africains et des producteurs de films du continent à la faveur des efforts accomplis par feu Noureddine Saïl pour doter cette grand-messe du cinéma de moyens surtout après sa nomination à la tête du Centre cinématographique marocain, s’est félicité M. El Malki.
Il a en outre relevé que les missions et les défis du festival et de sa Fondation ont pris de l’ampleur et qu’il est nécessaire de déployer davantage d’efforts dans ce domaine surtout que la scène cinématographique nationale a besoin de diverses manifestations culturelles pour renforcer l’industrie cinématographique.
LR/MAP