En un temps record, les gendarmes de Meknès ont arrêté une bande d’assassins. L’affaire a commencé le 11 mai 2015, quand un jeune homme a été retrouvé mort dans sa voiture calcinée à Aït Yaâzem, dans la province d’El Hajeb. Les investigations menées par le commandement régional de la Gendarmerie royale de Meknès ont d’abord pu identifier la victime: Amine, la trentaine, originaire d’Oujda et résidant à Meknès. Elles ont ensuite décortiqué le relevé de ses communications. La grande surprise des gendarmes chargés de cette affaire, c’est quand ils ont établi que le dernier à avoir parlé à la victime n’était autre qu’un policier rattaché à la brigade des stupéfiants de la préfecture de la DGSN à Meknès.
Arrêté, il ne mettra pas longtemps à passer aux aveux et à démasquer ses complices, parmi lesquels un ancien policier radié des rangs de la DGSN, ainsi qu’une troisième personne et un trafiquant de drogue très connu dans la localité de Sbaâ Ayoun et activement recherché. Tout a commencé par un chantage qui s’est mal terminé. Les membres de la bande ont tendu un piège au jeune homme pour le faire chanter et lui soutirer de l’argent. Muselé avec un ruban adhésif et jeté dans le coffre de la voiture, le jeune s’est étouffé, asphyxié. Pour masquer le méfait, les membres de la bande auraient jugé que le meilleur moyen était de le brûler pour brouiller toutes les pistes. L’affaire n’est pas terminée, puisque deux autres policiers seraient recherchés pour des faits similaires.