Le général burundais Godefroid Niyombare, leader de la tentative de coup d’Etat avortée contre le président Pierre Nkurunziza, a échappé aux forces restées loyales au chef de l’Etat, a affirmé un officier supérieur de la police burundaise. Le chef des putschistes avait un peu plus tôt annoncé par téléphone à l’AFP que les membres de son mouvement avaient «décidé de (se) rendre». Le numéro deux des putschistes, qui figure parmi les trois responsables arrêtés et aux mains de la police, Cyrille Ndayirukiye, avait annoncé à l’AFP l’échec du coup d’Etat lancé la veille contre Pierre Nkurunziza.
«Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué», avait-il dit. Et de reconnaître: «Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir».
Cette annonce est intervenue alors que la présidence burundaise venait d’annoncer le retour sur le territoire burundais du chef de l’Etat, resté jusque-là bloqué en Tanzanie. La société civile au Burundi a appelé à reprendre les manifestations contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, interrompues par une tentative de coup d’Etat avortée contre le chef de l’Etat. «Par principe, la société civile est contre les coups d’Etat, mais nous notons que les Burundais ont accueilli en grande liesse la tentative de coup d’Etat, ce qui montre que le peuple burundais a aujourd’hui besoin de changement», a déclaré à l’AFP Vital Nshimirimana, leader du collectif anti-troisième mandat.