Le différend autour du Sahara marocain constitue “un obstacle majeur” à l’intégration économique de l’Afrique, écrit le site d’information chilien “ElPeriodista”, qui estime que l’Union Africaine (UA) doit renforcer sa “résilience” et consolider son architecture institutionnelle pour faire face au défi de l’intégration.
Le média chilien, qui rendait compte des débats organisés par le Centre IMANI (un prestigieux think tank ghanéen) dans le cadre d’un séminaire à Accra, a souligné l’impératif de “trouver une solution réaliste et définitive à cette vieille question, solution qui ne peut que constituer une grande avancée dans la consolidation régionale et continentale de l’Afrique”.
Rappelant le contexte actuel marqué par l’urgence induite liée aux répercussions économiques et sociales de la pandémie, les participants au séminaire ont considéré la résolution de la question du Sahara comme une étape nécessaire pour renforcer l’intégration économique du continent, en prenant en compte “sa dynamique actuelle cararctérisée par l’exclusivité du processus onusien et la prééminence du plan marocain d’autonomie comme une solution politique sincère, réaliste, crédible et inclusive”.
Le site d’information chilien a souligné, dans ce contexte, que le récent incident de Guerguerat “a démontré la nécessité de sortir des impasses politiques et des positions idéologiques improductives” qui mettent en danger la sécurité des pays de la région et la prospérité économique de tout le continent.
Les participants ont débattu également des solutions disponibles afin que l’UA puisse “rééquilibrer sa position sur la question et jouer pleinement son rôle de neutralité pour promouvoir une solution durable à un différend qui a entravé le fonctionnement” de cette organisation continentale.
Les participants ont considéré que “l’admission d’une entité non étatique au sein de la défunte Organisation de l’unité africaine (OUA), puis son maintien au sein de l’UA, a été une source d’obstructions et de divisions”.
Il s’agit, selon eux, d’un “héritage encombrant » et une “erreur historique qu’il faut corriger”. Le séminaire a appelé, dans ce sens, à “la suspension, voire l’expulsion de la rasd, un groupe armé qui n’a pas les attributs d’un État souverain”, estimant que cette question de suspension ou d’exclusion “ne doit pas être considérée comme un tabou ou un objectif inaccessible”.
La réalisation de cet objectif est de nature à “mettre fin aux divisions superflues au sein de l’UA et arrêter l’instrumentalisation d’une organisation censée servir un idéal et un objectif panafricains”, écrit le site chilien.
LR/MAP