Les tests antigéniques, nasopharyngés ou salivaires n’ont pas du tout la même sensibilité que la PCR, qui demeure le gold standard pour le diagnostic de la Covid-19, selon le Conseil des pharmaciens biologistes (CPB).
«Affirmer qu’ils ont une sensibilité comparable à la PCR et qu’ils sont beaucoup moins chers c’est faire preuve non seulement d’une méconnaissance de la pratique médicale, mais aussi de démagogie vis-à-vis du citoyen», précise le Conseil dans une mise au point sur l’utilisation de l’autotest salivaire du Covid-19.
Le test salivaire, qui est un test antigénique, est autorisé par le ministère de la Santé uniquement pour un usage hospitalier, et même les laboratoires accrédités pour effectuer des tests PCR pour la Covid-19 ne peuvent l’utiliser, à plus forte raison les laboratoires non autorisés, explique la même source.
Ce réactif, enregistré au nom d’une société pour une période de cinq, ans s’est retrouvé «pour des raisons qui doivent être éclaircies» dans les rayons des officines, distribué par quelques répartiteurs et sur les étalages des parapharmacies, déplore le communiqué, assurant que le Conseil des pharmaciens biologistes et la Chambre syndicale des biologistes ont saisi le ministère de la Santé, qui a diligenté des inspections.
«Suite à quoi, l’enregistrement du réactif a été suspendu à titre conservatoire et un retrait immédiat du produit a été ordonné», relève-t-on.
Dénonçant des affirmations sans fondement juridique ou scientifique dans les forums professionnels et dans la presse digitale et écrite, le CPB souligne que le test salivaire antigénique est un réactif de diagnostic in vitro et non un dispositif médical, dont l’importation ou l’enregistrement, ainsi que le stockage ou la distribution doivent se faire conformément à la loi.
Autrement dit, même les établissements pharmaceutiques (laboratoires et répartiteurs) doivent se conformer à la loi en vigueur pour pouvoir, entre autres, stocker et distribuer les réactifs à usage in vitro, relève le communiqué, déplorant que certains répartiteurs se soient «empressés à distribuer le réactif en question et qui ont été rappelés à l’ordre par la Direction du médicament et de la pharmacie».
LR/MAP