Manar Talhi, Directrice Associée de JAVA Conseil à Casablanca et Présidente de la société Sky Observer

MANAR-TALHI

Manar Talhi est Directrice Associée de JAVA Conseil à Casablanca et présidente de la société Sky Observer. Diplômée en Droit public, elle a œuvré comme chef de service «Transport international» et directrice des Etudes de l’Office National des Transports. Ainsi, elle a activement participé, avec les pays partenaires, à la rédaction-négociation des accords bilatéraux relatifs aux transports terrestres, puis aux commissions mixtes. Responsable opérationnelle au Maroc de la Convention internationale TIR, en lien avec Douanes et Union Internationale des Transports Routiers, elle a également participé à la commission de réforme du Transport routier de marchandises et à la loi sur sa libéralisation. Elle a contribué à la mise en application, au Maroc, de divers traités internationaux de portée spécifique (ATP, ADR…).

Manar Talhi a également piloté des études sur la restructuration de l’ONT ou le lancement de plates-formes logistiques à valeur ajoutée et de terminaux TIR. Membre-fondateur de l’Association marocaine des transports routiers internationaux, AMTRI, elle a quitté le public en 2000 pour fonder et diriger la filiale de BNP Paribas, Arval Maroc, spécialisée en location longue durée de voitures aux administrations et entreprises.

Fondatrice d’ANALOG, l’Association nationale de location de véhicules en LD, elle l’a présidée jusqu’en 2010. Forte de son expérience dans le public et le privé, et pour mettre à la disposition de ses partenaires le savoir-faire acquis, elle a lancé JAVA Conseil pour développer des activités économiques innovantes à forte valeur ajoutée au profit de l’économie marocaine et méditerranéenne le 3 juillet 2012.

«Centré sur l’innovation, les financements innovants qui lui sont liés et le droit, ce métier répond à un vrai besoin pérenne de croissance des entreprises et de croissance nationale par de la valeur ajoutée significative créée dans notre pays. C’est donc un métier aussi passionnant qu’utile, aussi varié qu’ouvert sur le marché et aussi dynamisant que nécessitant de la réflexion et de l’estimation continuelle des risques», a-t-elle lancé. Le secteur d’activité est indéniablement porteur, car la demande y est solide. Mais, dans le but d’y répondre avec pertinence et efficacité, il importe de constituer de vraies coopérations et de savoir agréger durablement des compétences complémentaires mais très diverses. La crédibilité passe d’abord par le niveau de chacune des compétences disponibles (technologiques, scientifiques, financières et juridiques, en management de projet et en valorisation…). Mais elle passe aussi par la capacité à créer des équipes homogènes qui partagent les mêmes objectifs et les mêmes valeurs (en plus dans la durée!). Ainsi, plus encore que la qualité individuelle des membres des équipes de projets (ce qui est fondamental), c’est la capacité à manager des équipes cohérentes qui primera: l’esprit d’équipe et la compréhension que l’union fait la force l’emportent sur tout individualisme. La réussite du projet sera à ce prix.

De nombreuses opportunités se présentent; on ne peut pas les saisir toutes (d’ailleurs, il ne faudrait pas): il importe rapidement d’en estimer la valeur, les enjeux et les risques pour savoir lesquelles saisir (et pourquoi) et lesquelles laisser passer (et pourquoi). Nous le faisons pour nos activités comme pour nos clients et nos partenaires, affirme Manar Talhi. C’est «se heurter parfois à l’immobilisme, alors que le monde bouge et change; convaincre certains (dont certaines entreprises) que si nous n’évoluons pas, nous allons nous marginaliser en sortant de la compétition internationale qui ne nous attend pas; surmonter les réticences et les manques d’entrepreneuriat; persuader des investisseurs qu’investir dans l’innovation n’est pas plus risqué que d’investir dans des projets connus mais périmés, dès lors que l’on sait évaluer et anticiper les risques; contribuer à changer les mentalités inertes et accompagner les mentalités créatives et entreprenantes», souligne-t-elle. Et d’ajouter que c’est aussi «réussir concrètement en participant et en animant des équipes hétérogènes… Pour leur maintenir l’efficacité que seule l’homogénéité leur conférera: maintenir un « esprit de projet »; éviter les erreurs, mais sans éviter les risques: plus que d’éviter les risques, il s’agit, en continu, de les anticiper et de prendre les mesures pour en maîtriser l’éventuelle émergence».

Concernant «l’intérêt et l’utilité que nos projets apportent à la collectivité nationale et aux membres de nos partenariats, nous avons l’impression de développer des projets porteurs de croissance, d’emplois et de valeur ajoutée produite ici au Maroc. La diversité des expériences et des compétences qui se regroupent dans nos projets, c’est aussi enrichissant que difficile à maintenir cohérentes sur la durée du projet. Mais « l’esprit du projet » qui se constitue et se pérennise crée une grande satisfaction», conclut-elle.

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