Il est président de la Fédération Nationale des Promoteurs Immobiliers depuis le 11 juillet 2008. Auparavant, Youssef Iben Mansour a poursuivi sa scolarité à Fès jusqu’au Bac, puis il a rejoint la section économique et financière de l’Institut des Etudes Politiques en France. Après quatre ans d’études, il a terminé sa formation avec un mémoire soutenu sur les ERAC au Maroc. Un travail de fin d’études qui lui permettra d’accéder au troisième cycle à l’Institut d’Urbanisme à Grenoble. Il a par la suite effectué son service civil au Maroc au sein d’une filiale de la Caisse de Dépôt et de Gestion : Société Maroc Touriste.«En tant que financier, j’ai porté mon choix sur le secteur bancaire où j’ai passé 8 ans à la BMCE au sein de la direction d’exploitation. Je me suis par la suite dirigé vers le secteur industriel en intégrant la société Richbond en tant que Directeur général au sein du groupe», raconte Iben Mansour.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, il a participé à la création de l’association culturelle qui s’appelait Al Manar et dont il a assuré la présidence de 1986 à 1988. Il a ensuite intégré l’Association des lotisseurs et promoteurs de Casablanca pour enfin arriver à la FNPI qu’il préside. «Avant d’être Président de Fédération, le métier de promoteur immobilier est un métier passionnant. Dans ce domaine, les jours ne se ressemblent jamais. Vous pouvez être à chaque fois confronté à une situation différente et à des gens différents, dépendamment des projets en cours. C’est un métier très dur et parfois très stressant, qui vous offre à chaque fois des défis à relever. Un promoteur immobilier avant d’être un opérateur économique, est un acteur socio-économique indispensable dans la création des espaces de vies et d’une qualité urbanistique adaptée aux besoins des citoyens et de la ville dans laquelle il évolue», a-t-il souligné. Quant au métier de Président de la FNPI, il n’en est pas moins difficile dans la mesure où il faut toujours établir des rapports de coopération et d’échange constructif que ce soit avec les membres de la Fédération ou avec les partenaires. Pour arriver à trancher sur certaines questions, il faut toujours préconiser le dialogue, l’écoute et le respect des différents avis pour opter, en fin de compte, pour la démarche la plus utile, du moins pour la majorité. Dans le secteur de l’immobilier, où les challenges socio-économiques sont extrêmement nombreux, Il est important d’insuffler un esprit de solidarité au sein du groupe qu’il fédère et de partenariat efficient avec l’ensemble des intervenants dans l’acte de bâtir, selon le président de la FNPI. Et d’ajouter: «Le secteur de l’immobilier au Maroc est un secteur très jeune qui a su se développer de manière exponentielle depuis le début des années 90 pour être une référence au niveau régional et international. Nous assistons à l’émergence de grands groupes de promotion immobilière et d’un accompagnement gouvernemental sans précédent où le logement constitue une priorité nationale», a-t-il souligné. L’immobilier marocain est un marché très porteur. Il se caractérise par l’insuffisance de l’offre et l’importance et la diversification de la demande tant interne qu’externe. C’est un secteur qui s’organise de plus en plus et où le professionnalisme prend davantage de place notamment à travers l’amélioration de la qualité et de la sécurité dans les constructions et la prise en compte du développement durable dans le bâtiment. L’immobilier au Maroc reste un secteur d’activité qui a encore de beaux jours devant lui. Le déficit en logement avoisine les 900 000 unités, les programme en cours sont nombreux et très ambitieux et demandent un dévouement et une solidarité exemplaire entre l’ensemble des parties prenantes, a confié Youssef Iben Mansour.
«Depuis toujours la FNPI a milité pour l’amélioration des conditions d’investissement des promoteurs immobiliers en général et l’amélioration des outils favorisant la solvabilité des acquéreurs. Ceci passe par une batterie de mesures, notamment l’amélioration des conditions d’octroi des autorisations de construire et la simplification des procédures administratives, la mobilisation du foncier urbanisable, la production des documents d’urbanisme et principalement les plans d’aménagement, l’amélioration du cadre réglementaire et juridique lié à la profession et enfin la poursuite du financement par le secteur bancaire aussi bien pour les professionnels que pour les acquéreurs. Nous nous attendons à ce que dans le cadre de l’amélioration continue du climat des affaires au Maroc, toutes les bonnes conditions soient réunies pour la levée des contraintes à l’investissement immobilier» a-t-il dit.
«Promouvoir un secteur de l’immobilier professionnel et socialement responsable, au service du développement socio-économique du pays ; faire des actions à même d’améliorer la situation sociale ne passe pas uniquement par la société civile. Cette dernière joue un rôle important, certes, mais le champ économique et son développement sont déterminants pour le développement social», a donc conclu le président de la FNPI, Youssef Ibn Mansour.