Le Tchad a interdit le port de la burqa, voile intégral cachant le visage, pour des raisons de sécurité après le double attentat-suicide qui a fait 33 morts à N’Djamena, a annoncé le Premier ministre, Kalzeube Pahimi Deubet. «Le port de la burqa doit cesser immédiatement à compter de ce jour, non seulement dans les lieux publics et les écoles, mais sur toute l’étendue du territoire», a annoncé le chef du gouvernement tchadien lors d’une adresse aux leaders des différentes communautés religieuses à la veille du début du ramadan.
«Le port de la burqa ou tout autre système de port de turban où on ne voit que les yeux, ce camouflage est désormais interdit», a ajouté le Premier ministre, demandant aux chefs religieux de relayer le message dans leurs «prêches», «lieux de cultes» et «mosquées».
Le Tchad est un pays majoritairement musulman.
Deux attaques simultanées contre le commissariat central et l’école de police de N’Djamena ont fait au moins 33 morts et une centaine de blessés, une première dans la capitale tchadienne. Le gouvernement a décrété trois jours de deuil national.
Ces attaques n’ont pas été revendiquées, mais le Tchad les a attribuées au groupe islamiste nigérian Boko Haram. L’armée tchadienne est engagée en première ligne dans une opération militaire régionale depuis le début de l’année contre l’insurrection de Boko Haram qui s’est étendue au-delà du nord-est du Nigeria, vers les pays limitrophes.