Selon un décret paru au Journal officiel, les personnes vaccinées contre le Covid-19 à l’étranger avec les vaccins chinois pourront désormais bénéficier du pass sanitaire en France, à condition toutefois de recevoir une dose supplémentaire de Pfizer ou Moderna.
Les personnes vaccinées contre le Covid-19 à l’étranger avec les vaccins chinois pourront désormais bénéficier du pass sanitaire en France, à condition toutefois de recevoir une dose supplémentaire de Pfizer ou Moderna, a décidé le gouvernement.
Ces personnes pourront recevoir leur pass sanitaire « 7 jours après l’administration d’une dose complémentaire d’un vaccin à ARN messager » (c’est-à-dire Pfizer ou Moderna), selon un décret paru jeudi au Journal officiel.
A ce stade, quatre vaccins anti-Covid sont autorisés dans l’UE par l’Agence européenne du médicament (EMA) et la Commission européenne: ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Janssen (Johnson & Johnson).
Mais au niveau mondial, l’OMS en reconnaît d’autres: les vaccins chinois Sinopharm et Sinovac, ainsi que des versions du vaccin AstraZeneca qui lui sont équivalentes mais sont fabriquées hors Union européenne (comme le vaccin Covishield indien). Le vaccin russe Spoutnik V, lui, n’est encore reconnu ni par l’UE, ni par l’OMS.
Jusqu’à présent, les personnes vaccinées avec les vaccins chinois, qui nécessitent deux doses, ne pouvaient obtenir de pass sanitaire en France sans repasser par une vaccination complète avec l’un des vaccins reconnus. Désormais, une troisième dose de vaccin ARNm suffira.
Elle devra être faite « au moins quatre semaines après la dernière injection réalisée à l’étranger », a précisé la Direction générale de la santé (DGS) dans une note destinée aux soignants.
Pour pouvoir bénéficier de cette troisième dose, ces personnes « devront présenter la preuve papier ou numérique de leur vaccination complète (c’est-à-dire de chaque injection réalisée à l’étranger) ». Si elles n’ont eu qu’une seule dose de vaccin chinois, elles « devront recevoir deux doses de vaccin à ARNm afin de compléter leur schéma vaccinal et ainsi obtenir leur pass sanitaire en France », souligne la DGS.
LR/AFP