Lors de sa prestation au Forum de la MAP, Mohamed Moubdie a nié l’existence d’un courant contestataire au sein du Mouvement Populaire de Mohand Laenser. Il s’agit tout bonnement, a-t-il dit, de «conflits d’intérêt».
Mohamed Moubdie, président du Conseil municipal de Fkih Bensalah, ministre chargé des Petites entreprises et de l’Intégration du secteur informel et Haraki (MP) endurci, n’en démord pas. Il compte briguer un nouveau mandat. C’est du moins ce qui ressort de sa dernière prestation au Forum de la MAP, conforté, a-t-il avoué, par le bilan qu’il juge positif du Conseil municipal de Fkih Bensalah qu’il gère depuis 1997.
Le débat au Forum de la MAP devait porter en priorité, pour ne pas dire exclusivement, sur le bilan de Moubdie aux commandes du Conseil municipal. Mais c’était sans compter avec les représentants des médias qui guettaient le Haraki, l’obligeant à aborder le chapitre de la crise qui secoue le Mouvement Populaire, lequel connaît depuis quelques temps une hémorragie qui le vide de nombre de ses militants qui changent le fusil d’épaule vers d’autres formations politiques, le RNI de Salah Mezouar en tête.
S’agissant de cette crise encore confirmée par la dissidence qui s’amplifie, Moubdie a opposé un Niet catégorique et crié à la rumeur qui véhicule de fausses informations. Rumeur qui l’accuse d’avoir contacté et s’être même entretenu avec les têtes pensantes d’une soi-disant Haraka Tasshihia (Courant réformateur). Il s’agit en fait, a-t-il matraqué, de trois personnes, ni plus, ni moins (sans les nommer) qui cherchent, sans résultat d’ailleurs, à démolir le Mouvement Populaire.
Lors du débat sur la crise à l’intérieur du Mouvement Populaire, Moubdie s’est appliqué à choisir les mots qui apaisent. «Il s’agit là de conflits d’intérêts qui émergent à la veille des échéances électorales ou de nominations au gouvernement». Indigné, Moubdie a jugé inacceptable de chercher à écorcher l’image du parti à la veille des élections. Il a proféré dans la foulée des propos très conciliants à l’égard de la «Dame de fer» du Mouvement Populaire, Halima Assali (belle-mère de l’ex-ministre Ouzzine). Une force politique, l’a-t-il qualifiée, avec laquelle on a tout intérêt à travailler.
Moubdie a réservé, lors de ce Forum de la MAP, une large place à la situation de la Fonction publique et principalement son statut qui vise à lier la promotion dans l’administration publique au degré de la rentabilité administrative, faisant peu de cas de l’ancienneté.
Mohammed Nafaa