Mohamed Rabie Khlie, Directeur général de l’ONCF l’affirme : Le Maroc est le premier en Afrique, en termes d’infrastructures ferroviaires.
Entretien
Quel est l’impact de la réalisation de l’usine PSA (Peugeot-Renault) sur l’ONCF?
On ne peut que se féliciter, en tant que Marocains, de l’implantation de la nouvelle usine de fabrication de voitures au Maroc.
Que signifie ce choix français au Maroc?
Ça dénote des atouts de notre pays et conforte la vision stratégique de notre Souverain sur le développement qu’a connu l’infrastructure, à commencer par Tanger-Med, les autoroutes, les chemins de fer, les aéroports… Et donc, du coup, l’usine PSA vient concrétiser cette vision stratégique qui arrive juste après l’implantation de l’usine Renault à Tanger grâce au mégaprojet du complexe Tanger-Med.
Et en ce qui concerne le ferroviaire?
C’est que l’usine au niveau de Kénitra serait branchée par voie ferrée. Ainsi, le transport des véhicules, à l’instar de ce qui s’est fait au niveau de Renault, sera assuré, dans une première phase, par train entre Kénitra et Tanger-Med et, dans une deuxième phase, avec le port Kénitra Atlantic une fois celui-ci opérationnel. Donc, la composante ferroviaire dans la logistique de transport de voitures est vitale.
Et pour ce qui est du Train à Grande Vitesse (TGV), quelles retombées?
Vous savez, rien ne vient au hasard. Il s’agit du projet Méga-Med et tout le développement autour. Il y a donc le projet Train Grande Vitesse qui va relier Tanger à Casablanca en passant par Kénitra. Une fois ce service opérationnel, à moins d’une heure à 47 mn exactement de Tanger, la ligne existante sur laquelle circulent les trains aujourd’hui sera reliée aux trains marchandise.
Qu’en sera-t-il de la ligne conventionnelle actuelle?
Nous y travaillons pour augmenter sa capacité et l’adapter au transport de marchandises.
Que représente cet autre maillon?
C’est un atout qui a permis l’implantation de cette usine à Kénitra. Les différents secteurs, en particulier la partie infrastructures, sont un atout très important d’attractivité pour notre pays.
Quelle place du Maroc à l’international pour ce qui est de l’infrastructure ferroviaire?
Nous nous positionnons au 37ème rang à l’échelle mondiale en termes d’infrastructures ferroviaires et en première place à l’échelle africaine, y compris l’Afrique du Sud.
Il persiste quand même un hic, l’inexistence ou l’insuffisance des parkings dans nos gares.
Vous avez aujourd’hui à Casablanca un parking de 500 places.
Nous avons prévu de nouvelles gares qui accompagnent le TGV, à savoir Rabat-Agdal, Rabat-ville, Casa-voyageurs et Kénitra-Tanger. Avec cette problématique de parkings qui sera traitée, il y aura des parkings qui auront une capacité variant de 500 à 1.500 places, parce que, aujourd’hui, les gares se sont développées dans une logique de centres multimodales où l’on intègre toute la partie circulation des bus, des taxis et des voitures particulières et aussi une capacité de parkings pour arriver à traiter la logistique autour de la gare dans sa globalité.
Et pour ce qui est de la chronologie du projet TGV?
Les travaux de génie-civil avancent très bien. La première rame a déjà été réceptionnée. Les équipements ferroviaires de la voie démarreront à partir de décembre 2015 et on commencera les tests à partir du 2ème semestre 2016 sur la partie qui sera prête. Donc, l’infrastructure sera terminée en 2017 avec des essais d’homologation, de manière à ce que l’exploitation commerciale soit prête, inch Allah, entre fin 2017 et premier semestre 2018.
Propos recueillis par Mohammed Nafaa