Bon pour le moral!

«Ainsi vous êtes en instance de divorce?». Oui, répond-il à son ami d’un air désemparé. La cause qu’il a évoquée n’est pas trop convaincante, bien sûr! Car, comment réagirait-on face à quelqu’un qui vous annonce son intention de divorcer parce que sa femme «n’a jamais le moral»? «Et pourtant, elle ne manque de rien!». Peut-être que «si», répond l’ami dont seule la gaité débordante, en plus des louanges qu’il ne cesse de faire au «moral» de sa femme, à son dynamisme et à son enthousiasme, ont de quoi démoraliser une armée entière… Puis il pose une question un peu désobligeante: «Excuses-moi, vous êtes comment en amour?». Ne voyant pas le rapport, l’autre s’énerve et quitte les lieux! Il a tort, parce qu’il a raté une belle occasion d’apprendre… Et pas n’importe quoi! Il allait lui dire que «le sperme» était bon pour le moral… des femmes! Ce serait même un antidépresseur efficace pour ces dames! L’ami n’inventait rien. Il voulait juste parler de la surprenante conclusion d’une étude américaine selon laquelle les femmes, qui ont des rapports sexuels non-protégés, seraient moins déprimées que celles qui utilisent un préservatif. Selon l’étude, seules 4,5% des femmes sondées (937), qui ont des rapports non-protégés, auraient tenté de mettre fin à leurs jours, contre 7,4% de celles qui en utilisent parfois et 13,2% de celles qui se protègent systématiquement. Les femmes qui ont des rapports sexuels non-protégés seraient à 87% moins déprimées que celles qui se protègent, ces dernières étant aussi déprimées que celles qui n’ont aucun rapport. En effet, le liquide séminal contiendrait 3 substances antidépressives: la thyrotropine, la mélatonine et la sérotonine. Une fois dans le sang, ces substances favoriseraient «le bien-être mental et le sentiment d’affection»… Mais attention, l’enquête ne doit en aucun cas être perçue comme une incitation à ne pas se protéger d’une grossesse non désirée ou d’une MST (maladie sexuellement transmissible). Car la protection, c’est beaucoup plus important que d’avoir ou non le moral au beau fixe, n’est-ce pas?