Le discours prononcé par SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année législative, tout en fixant les priorités stratégiques de la prochaine étape, contient “une vision prospective sur les préalables à satisfaire pour bâtir le Maroc de Demain”, a souligné le politologue tunisien Mohamed Nejib Ouerghi.
“Il s’agit d’un Maroc fort de son attachement à son Roi, de la solidité de ses institutions, de son positionnement avancé dans le concert des Nations, de ses réalisations et de ses acquis”, a précisé cet ancien PDG de l’agence tunisienne de Presse “TAP” dans un entretien avec la MAP.
Selon lui, manifestement, le discours royal fixe le cap, la voie à suivre pour que tout ce dont les Marocains sont aujourd’hui si fiers, se renforce davantage et se matérialise en actions en profondeur pour concourir directement au développement du pays, à la préservation de sa souveraineté, de son rayonnement, de son unité et à la réalisation des aspirations des Marocains pour un développement inclusif, partagé et durable.
D’après cet ancien directeur de la rédaction du magazine tunisien “Réalités” et du journal “La Presse”, le discours rappelle aussi que l’avenir du pays se construit aujourd’hui.
“Il se construit par le biais de la mise en œuvre de la vision stratégique tracée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, par l’effort de toutes les forces vives de la nation, par l’ancrage de la pratique démocratique et aussi et surtout par le renforcement des attributs de la souveraineté du Royaume dans tous les domaines”, a expliqué ce spécialiste dans les relations euro-méditerranéennes et maghrébines.
Il a précisé que la feuille de route tracée par le Souverain vient à un moment crucial, au lendemain d’élections législatives, régionales et locales qui ont consacré la réussite du processus démocratique dans le pays, la solidité de ses institutions et surtout l’alternance pacifique dans la gestion des affaires publiques.
Il s’agit d’une victoire du choix démocratique, unanimement saluée, d’un pays stable, uni et déterminé à relever les défis qui pointent avec aptitude et détermination, nonobstant une conjoncture internationale et régionale hésitante et les aléas d’une crise sanitaire que le pays a su et pu gérer d’une manière exceptionnelle, s’est-il réjoui.
Il a souligné qu’en balisant la voie à suivre et en définissant une feuille de route politique, économique et sociale, au lendemain de l’entrée en fonction d’un nouveau gouvernement, Sa Majesté le Roi donne en même temps le bon tempo.
En effet dans le contexte actuel, l’heure est au travail, à l’effort, à l’anticipation et à la mutualisation de tous les efforts et moyens pour engranger de nouvelles avancées qui permettront au Maroc de renforcer son positionnement, accomplir davantage de réalisations au profit de son peuple et de se doter des moyens lui permettant d’être un acteur dynamique et respecté dans son environnement immédiat, a poursuivi M. Ouerghi.
Il a fait observer que les messages forts contenus dans le discours royal ne souffrent d’aucune ambigüité, précisant qu’ils renferment des appels à la mobilisation de tous les efforts mais également et surtout à un rôle d’avant-garde du nouveau gouvernement et du parlement qui devraient coordonner leurs actions pour rendre les objectifs tracés autant réalisables que mobilisateurs.
Face à une conjoncture imprévisible et incertaine, renforcer la souveraineté du pays est un enjeu stratégique, voire vital, a-t-il estimé, ajoutant que la consolidation de la place occupée par le Maroc et la défense de ses intérêts supérieurs se feront par la maîtrise d’un certain nombre de facteurs qu’ils soient endogènes ou exogènes.
Cela passera impérativement par le développement de la production industrielle, alimentaire, médicale, sanitaire, énergétique, a-t-il expliqué, notant que sur ce plan, le pays est crédité d’une réussite tangible et reconnue dans sa gestion du COVID-19.
Aujourd’hui, le Royaume fait un pas en avant comme le montre la décision de création d’”un dispositif national intégré ayant pour objet la réserve stratégique de produits de première nécessité, notamment alimentaires, sanitaires et énergétiques et à la mise à jour continue des besoins nationaux en la matière”, a fait remarquer le chercheur.
“Plus important , à la faveur d’un terreau plus que jamais propice, la relance économique ne relève pas du vœu pieux. L’embellie que connaît l’économie du pays permet de consolider les acquis et d’aller de l’avant”, a-t-il fait remarquer, indiquant que le pays s’attend à enregistrer un taux de croissance supérieur à 5,5% en 2021, une performance des plus élevées à l’échelle régionale et continentale et un taux d’inflation maîtrisé à hauteur de 1%.
Pour entretenir cette dynamique vertueuse, SM le Roi a déjà balisé la voie, indique-t-il, précisant que l’opérationnalisation du modèle de développement et le lancement d’une nouvelle génération de projets structurants et de réformes intégrés, au premier rang desquelles se trouve la généralisation de la protection sociale auquel le Souverain accorde un intérêt particulier, est le chemin le plus sûr pour rendre ces objectifs ambitieux possibles.
Selon lui, cela implique du nouveau gouvernement la définition des stratégies cohérentes, à un moment où le Maroc entre dans une phase nouvelle qui requiert la mutualisation des efforts autour des priorités stratégiques.
Il a ajouté que cela exige de l’action parlementaire une plus grande cohérence et une focalisation accentuée vers les objectifs stratégiques.
A l’évidence, le Discours royal a défini les contours d’un plan d’action mobilisateur pour que le Maroc demeure souverain, uni, rayonnant, dynamique et déterminé à se frayer la place qu’il mérite dans le concert des nations développées, a-t-il conclu.
LR/MAP