Le projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2022 a alloué 23,5 milliards de dirhams (MMDH) du budget général de l’État au ministère de la Santé et de la protection sociale.
Selon la note de présentation du PLF-2022, le budget consacré à la Santé, dont 6,9 MMDH dédiés à l’investissement, a augmenté de 3 MMDH par rapport à celui de 2021.
S’agissant des postes budgétaires attribués au ministère de la Santé et de la protection sociale, ils sont de l’ordre de 5.500 parmi les 26.860 postes proposés par le gouvernement, précise la note d’information.
Ces mesures ont pour objectif de garantir l’accès de tous les citoyens aux soins de santé et incarner ainsi le droit à la santé stipulé dans l’article 31 de la Constitution.
Ainsi, pour accompagner le grand chantier de la protection sociale lancé par SM le Roi Mohammed VI, le PLF prévoit un projet de réforme du système de santé, basé sur 4 axes d’orientation, notamment la valorisation des ressources humaines, en levant les restrictions inscrites dans la loi 131.13, en rapport avec l’exercice du métier de médecin par les étrangers au Maroc, sous les mêmes conditions que les Marocains, avec la création d’une fonction publique sanitaire visant la valorisation du capital humain du secteur de la santé.
En outre, le PLF propose la qualification de l’offre sanitaire, à travers la mise à niveau des établissements de soins de santé primaires (centres de santé) portant sur la réhabilitation des bâtiments, des équipements et le renforcement des ressources humaines.
La deuxième mesure porte sur la poursuite du programme de réhabilitation des hôpitaux, avec un budget annuel de 1 MMDH à l’horizon 2025, pour renforcer les capacités hospitalières en équipements et matériels biomédicaux, en plus de l’institutionnalisation de l’obligation du respect du parcours de santé, afin de réduire les coûts et d’améliorer la durée de la prise en charge des patients. Dans ce cadre, il faut accéder au parcours des soins, obligatoirement à travers les établissements de soins de santé primaires ou par un médecin généraliste.
Le troisième axe d’orientation concerne le renforcement de la gouvernance du système de santé, et ce à travers la création des groupements de santé territoriaux, autour des centres hospitaliers universitaires qui comprendront, au niveau de chaque région, toutes les structures de santé affiliées au ministère.
Le quatrième axe est relatif à la création d’un système d’information intégré qui permet de suivre avec précision le parcours de chaque patient, à travers un dossier médical partagé entre les différents intervenants, tels que les institutions médicales publiques ou privées, les organismes gestionnaires de l’assurance maladie et l’organisme de régulation.
De même, et dans le cadre de l’accompagnement de la mise en place de la réforme de la protection sociale, l’année 2022 sera marquée par des efforts importants en matière de qualification de l’infrastructure sanitaire, avec l’attribution de 6 milliards de dirhams pour la mise à niveau des structures et le renforcement de ses équipements (2,7 MMDH de plus qu’en 2021).
Ainsi, les principales mesures seront basées sur le lancement de la construction du nouveau centre hospitalier universitaire Ibn Sina pour 1,1 MMDH, la préparation à la mise en place de la couverture sanitaire globale, notamment à travers la réhabilitation d’environ 1.500 centres dépendants des établissements de soins de santé primaires et des structures médicales affiliées, pour un coût estimé à 500 MDH.
Elles porteront également sur la poursuite de la construction et de la réhabilitation des centres hospitaliers régionaux et provinciaux, pour un coût estimé à 600 MDH, ainsi que le soutien à la création d’un système d’information intégré, pour un coût de 500 MDH.
En outre, l’année 2022 connaitra la poursuite de la lutte contre la pandémie de Covid-19, à travers la campagne de vaccination et la prise en charge des patients, en plus de l’achèvement des projets d’investissement qui entrent dans le cadre des conventions signées devant le SM le Roi, et qui visent à développer l’infrastructure sanitaire.
Le renforcement de l’offre hospitalière et l’amélioration de l’accès aux soins est également prévu, à travers la poursuite de la construction et l’équipement des hôpitaux universitaires à Agadir et Laâyoune, ainsi que la mise en service de plusieurs hôpitaux qui sont en fin de travaux, dont l’extension des hôpitaux provinciaux d’Errachidia, Ouarzazate, Kénitra, Fqih Ben Salah, Al Hoceima, l’hôpital psychiatrique d’Agadir et l’hôpital de jour à Ifrane.
La poursuite du soutien à divers programmes sanitaires, dont la santé de la mère, de l’enfant et des personnes handicapées.. figure aussi parmi les mesures qui seront adoptées.
LR/MAP