Malgré l’opposition des Etats Unis et les tergiversations de l’Europe, le projet russe de gazoduc est sur le point d’abotir. La procédure de mise en gaz du premier tronçon du gazoduc Nord Stream 2 est terminée. Et pour le projet Nigéria-Maroc, la BID entre en scène…
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux gazoducs d’une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes par an, de la côte russe à l’Allemagne en passant par la mer Baltique.
Les USA s’y opposent et font pression sur l’Europe. Mais celle-ci est divisée. L’Allemagne, en particulier, y trouve son intérêt.
Le projet a été retardé par les pressions américaines. Or, ce 18 octobre 2021, l’exploitant du gazoduc l’a annoncé: «la procédure de mise en gaz de la première branche du gazoduc Nord Stream 2 est terminée. Comme prévu et conformément aux exigences de conception du système, le string est rempli de quelque 177 millions de m3 de gaz dit technique, atteignant une pression de 103 bars dans le gazoduc. Cette pression est suffisante pour commencer le transport du gaz à l’avenir».
Les étapes préalables à la mise en service de la deuxième chaîne sont en cours.
Le 4 octobre, l’Agence danoise de l’énergie avait assuré que Nord Stream 2 AG, l’exploitant du gazoduc, avait rempli toutes les conditions pour la mise en service du pipeline. La société a annoncé le début de la procédure de mise en gaz de la première tranche du gazoduc.
Les travaux avaient été suspendus en décembre 2019 après que la société suisse Allseas a renoncé à poser des tuyaux en raison d’éventuelles sanctions américaines. En décembre 2020, la construction du gazoduc a repris et a été entièrement achevée le 10 septembre dernier.
La mise en service du gazoduc est prévue pour la fin de cette année. Le producteur de gaz russe Gazprom a affirmé précédemment que 5,6 milliards de mètres cubes de gaz pourraient être livrés par le gazoduc Nord Stream 2 cette année.
Pour le projet Nigéria-Maroc, la banque islamique de développement vient de lancer deux appels d’offres pour les études d’impact. Etudes qui concerneront aussi bien la partie onshore du pipeline, que la partie offshore, dans les différents pays qui seront traversés par le gazoduc et qui, une fois les appels d’offres attribués, devraient être lancées. Soit, au cours du premier trimestre 2022, pour être réalisées sur une période de moins d’une année et demie. Les entreprises intéressées ont jusqu’au 29 octobre 2021 pour soumissionner.
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