L’UA doit faire preuve de courage et de détermination et répondre à l’appel à l’expulsion de la pseudo «rasd»

L’Union africaine (UA) doit entendre les arguments mis en avant par nombreux experts et d’éminentes personnalités africaines et internationales pour décréter la pseudo « rasd » persona non grata, a souligné le politologue franco-suisse Jean Marie Heydt.

Dans un article d’opinion sur le récent appel de plusieurs personnalités à expulser l’entité fantomatique de l’organisation panafricaine, le Président d’honneur de la Conférence des Organisations internationales non gouvernementales du Conseil de l’Europe a affirmé que l’UA doit faire preuve de courage et de détermination pour prendre cette décision.

Rappelant les recommandations issues du séminaire organisé, vendredi à Kinshasa, sur le thème «l’Union africaine à l’aune de la question du Sahara : comment passer d’une dynamique d’échec à une solution définitive servant l’unité africaine ?», le professeur Heydt a indiqué que les qualificatifs n’ont pas manqué lors de cette rencontre de haut niveau «pour dire combien cette entité était fantomatique, non étatique, agissant en faveur d’un sécessionnisme, lequel représente un véritable fléau de nature à menacer la stabilité de toute la région sahélo-saharienne, et au-delà, de tout le Continent africain».

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Il a tenu à rappeler que la pseudo «rasd» n’a jamais été reconnue comme un «Etat» par une majeure partie de la communauté internationale ni par l’ONU, depuis qu’elle s’est autoproclamée en 1976, sous l’impulsion de l’Algérie dans un contexte de guerre froide. Aujourd’hui, souligne M. Heydt, «le constat est dramatique : non seulement aucune solution concrète n’a été proposée par le polisario mais pire, c’est la violence et les actes de terrorisme qui se sont perpétués durant ces années».

A cela s’ajoute le principe du respect des domaines de compétences qui veut que le rôle exclusif pour le traitement de la question du Sahara est confié au seul Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Il relève donc de l’évidence que si l’Union africaine veut poursuivre sa structuration et son développement, elle ne peut désormais plus compter dans ses rangs que des Etats reconnus par les Nations-Unies, a précisé le professeur Heydt.

Enfin, s’est-il interrogé, comment ne pas prendre en considération le dernier rapport sur le Sahara émanant du Secrétaire général des Nations Unies qui fait état des violations répétées des engagements pris par le polisario.

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Et de poursuivre : «aujourd’hui, la seule voie reconnue et considérée comme la solution politique juste, crédible, sincère et basée sur le compromis est celle mise en œuvre au travers de la proposition marocaine, solution de paix qui permet de négocier un statut autonome». Dès lors, ajoute-t-il, «rien d’étonnant à ce que les participants au séminaire de Kinshasa soulignent avec force la dimension de la sacralité des faits historiques, laquelle confère une souveraineté au Maroc sur son Sahara devenu partie intégrante de son identité plurielle, de son histoire et de sa construction en tant que Nation».

Dans ce contexte, a argumenté le professeur Heydt, «il est tout naturel que les participants invitent unanimement l’Organisation panafricaine à ne plus reconnaitre la pseudo «rasd» comme membre et, par conséquent, en l’expulsant de ses rangs».

LR/MAP

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