Le Maroc a adopté une approche intégrée pour la transition vers une économie verte

Le Maroc a volontairement adopté une approche intégrée, participative et globale reflétant les enjeux et objectifs de la stratégie nationale de développement durable conformément à la volonté politique qui découle des Orientations Royales, a affirmé, lundi à Ryad, le Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch, qui représente SM le Roi Mohammed VI au Sommet de l’Initiative verte du Moyen Orient (MGI) qui se tient dans la capitale saoudienne.

Intervenant lors de ce Sommet, M. Akhannouch a relevé que cette stratégie vise la transition vers une économie verte en harmonie avec les efforts internationaux en la matière et conformément aux recommandations de l’Instance internationale des experts du climat et aux objectifs du développement durable.

Le Chef du gouvernement a également rappelé que l’Accord de Paris sur le climat et l’Agenda des ODD de 2030 constituent deux points essentiels dans le renforcement de l’action climatique mondiale, la transition vers un développement à faibles émissions et la consolidation de la culture de l’intégration de la durabilité dans tous les secteurs vitaux de l’économie nationale.

Le Maroc a élaboré le Plan Climat National 2020-2030, qui vise le renforcement de la capacité d’adaptation et d’accélération de la transformation vers une économie à faibles émissions, la mise en œuvre des politiques nationales relatives au climat sur le plan local, ainsi que l’encouragement de l’innovation et la sensibilisation pour mieux répondre aux défis posés par le changement climatique, a-t-il fait savoir, expliquant que ce Plan se base sur le renforcement de la gouvernance et la mobilisation des ressources pour lutter contre le changement climatique.

Il prévoit également le recours aux solutions basées sur la nature, la production d’une énergie propre et le développement de l’industrie verte, a ajouté M. Akhannouch, indiquant que le Royaume a revu à la hausse son ambition de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 45,5% à l’horizon 2030, au lieu de 42%.

Maroc : La campagne agricole 2017-2018 est lancée

Dans le cadre de sa contribution dans la réalisations des objectifs de l’Accord de Paris, le Royaume du Maroc a élaboré une stratégie intégrée pour un développement à faible émissions de carbone à l’horizon 2050, a relevé le Chef du gouvernement, expliquant que cette stratégie établit les grandes orientations des secteurs économiques pouvant réduire leur empreinte carbone et ce, en développant les énergies renouvelables.

Conformément à la vision stratégique et globale de Sa Majesté le Roi, le Maroc a mis en place le programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation pour la période 2020-2027 d’un coût global d’environ 11 milliards de dirhams, a poursuivi M. Akhannouch, soulignant qu’en plus de l’approvisionnement en eau potable, ledit programme a trait à l’économie dans la gestion de l’eau, notamment dans le domaine agricole, la réutilisation des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer.

Il a, de même, fait savoir que le Maroc a encouragé les opérations de plantation d’arbres fruitiers, notant que 10 millions d’arbres ont été plantés chaque année dans le cadre du Plan Maroc Vert, lancé par le Souverain en 2008.

Durant la dernière décennie, 300.000 milles palmiers ont été plantés chaque année, a-t-il poursuivi, notant que la dynamique se poursuivra dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole du Maroc avec la plantation de 500.000 arbres par an.

M. Akhannouch a souligné que le Maroc a adopté une nouvelle stratégie pour le secteur agricole baptisée «Generation Green», lancée par SM le Roi et basée principalement sur la réhabilitation de l’élément humain et la poursuite du dynamisme du développement agricole, y compris la conservation et la valorisation de l’eau, le développement de l’irrigation localisée, l’encouragement de l’utilisation des énergies renouvelables et la promotion des programmes de recherche et développement pour mettre à la disposition des agriculteurs des technologies agricoles efficaces.

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Le Souverain, a-t-il rappelé, a également lancé la nouvelle stratégie forestière “Forêts du Maroc 2020-2030”, qui constitue un tournant majeur dans la gestion forestière au Maroc, et vise à créer un équilibre entre la préservation des écosystèmes forestiers et la valorisation et le développement de leurs ressources outre la plantation de 50.000 ha/an pour atteindre 100.000 ha/an à l’horizon 2030

Par ailleurs, le chef du gouvernement a relevé que le financement demeure un facteur décisif dans la construction d’une économie verte durable et prospère, à la lumière d’un principe de base lié à la «responsabilité commune et différenciée», estimant que la réalisation de l’objectif de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour lutter contre le changement climatique à partir de 2020 est encore loin d’être atteint.

Afin de réduire l’impact des défis mondiaux liés au phénomène des changements climatiques, M. Akhannouch a souligné la nécessité de réorienter les investissements vers des activités économiques permettant de créer un équilibre entre les objectifs économiques, environnementaux et sociaux, en plus de développer de nouveaux produits d’investissement et d’instruments financiers respectueux de l’environnement, durables et responsables.

Pour renforcer la stabilité du secteur financier et assurer le financement des projets de développement, il a mis l’accent sur l’impératif de mécanismes et d’outils de financement plus prometteurs qui pourraient remplacer les sources de financement traditionnelles en vue de combler le déficit financier et parvenir à un développement sobre en carbone, adaptable aux effets des changements climatiques et basé sur les particularités des territoires afin de renforcer la résilience de la population.

Et d’ajouter que les finances publiques sont d’une importance capitale en matière d’investissement dans les projets verts et de la lutte contre le changement climatique, non seulement en tant que ressource financière directe, mais aussi en tant que catalyseur pour l’investissement privé.

LR/MAP

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