Carte régionale : Les sûrs et les probables

PJD

Certes, tout ne se décidera qu’au lendemain de la constitution des bureaux des Conseils communaux (14 septembre) et des Conseils régionaux (17 septembre) et le renouvellement du tiers de la 2ème Chambre (2 octobre). Mais, au vu des résultats du scrutin, la définition d’une nouvelle carte régionale n’est pas un rude exercice, sauf alliances hors normes…

Si pour la majorité des mairies, il ne fait plus aucun doute qu’elles reviendraient au PJD, rien ne laisse croire qu’il en sera de même pour la présidence des régions.

Mairies, le PJD assure

Comme convenu dès le départ, le PJD visait une domination au niveau des grandes villes. Le fait est qu’il sera désormais amené à en gérer un peu plus. En effet, 9 mairies sur 11 reviendraient de droit au parti de la lampe. Il s’agira de Casablanca où le parti a eu 47 sièges sur 147 et qui met ainsi en pôle position l’actuel ministre chargé des relations avec le parlement et député PJD, Abdelaziz Ammari. A Rabat, les choses seront un peu plus compliquées. Le PJD a eu 39 sièges sur 85 et devrait compter sur les 21 sièges du RNI pour remporter cette mairie que présidera Réda Benkhaldoun. A Tanger, comme à Fès, les choses sont plus claires. Au nord, les 98 sièges remportés par le PJD font qu’il est seul maître à bord et Bachir Abdellaoui est pressenti au poste de maire. Comme c’est le cas de Driss Azami, actuel ministre du Budget, à Fès. L’homme savourera les joies d’une double victoire: le raz de marée de son parti avec 72 sièges sur 97 et la lourde défaite de Chabat dans ce que ce dernier croyait être son fief. A Salé, Jamaa Mouaatassim se prépare à prendre en main la mairie, le PJD ayant totalisé 42 sièges. Et à Kénitra, l’actuel ministre de l’Equipement, Aziz Rebbah, qui a réalisé le meilleur score au Maroc avec 75% des voix et 26 sièges PJD, devrait briguer un 2ème mandat, sauf décision contraire du parti. Les mairies d’Agadir et de Meknès devraient aussi revenir au PJD. Saleh Mellouki passe haut la main (33 sièges PJD sur 64) et Abdallah Bouanou, à Meknès, devrait passer sans embûche (38 sièges PJD).
Deux cas restent en suspens. Si à Tétouan, malgré les 9 sièges du RNI, on vise Rachid Talbi Alami pour le poste de maire, soutenu bien entendu par les 23 sièges du PJD, le cas d’Oujda demeure problématique. Dans cette ville, le PAM a remporté 30 sièges, le PJD 28 et le PI 7. Omar Hjira du PI (maire sortant), pressenti encore au poste, devrait compter sur les sièges du PJD pour briguer un nouveau mandat. Le PJD pourrait concéder ses sièges pour soutenir Hjira et empêcher le PAM de prendre les rênes de la capitale de l’Oriental…

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Les régions, du moins sûr…

Pour ce qui est de la présidence des régions, rien n’est sûr. Le PJD est quasi absent en dehors d’El Habib Choubani (PJD) à Draâ-Tafilalet. Le reste des régions s’ouvre aux autres. Sans parler d’une réelle domination, les régions qui mettent en prise la majorité et l’opposition ne font ressortir que de légères différences de sièges, 28 contre 29 à Béni Mellal-Khénifra où l’on retrouve le ministre de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi (PJD) et 31 contre 32 à Tanger-Tétouan-Al Hoceima que brigue Ilyas Omari (PAM). La trop controversée présidence de la Région de Casablanca-Settat pourrait revenir à Moncef Belkhayat, à condition que le RNI vote pour Bakkoury (PAM) à la présidence de la Chambre des conseillers!
A Guelmim-Oued Noun, malgré une différence de 7 sièges (opposition: 22/majorité: 15), l’actuelle ministre de la Coopération, M’barka Bouaïda, part favorite face à Abdelouahed Belfkih de l’USFP. Certains ne font aucun doute cependant, concernant le cas du ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohand Laenser (MP), à Fès-Meknès, Ahmed Akhchichen (PAM), à Marrakech-Safi et Hamdi Oueld-Erchid, à Laâyoune-Sakia El Hamra.

Réaction : Le grain de sel de l’USFP

Hamid Dades

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