La coopération économique entre le Maroc et le Royaume Uni est « complémentaire », notamment dans un contexte post- Brexit, a relevé, mardi, l’ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Simon Martin.
« Nos économies respectives sont très complémentaires et avec l’accord d’association régissant nos échanges commerciaux après le Brexit, nous avons construit une véritable structure à même de permettre l’identification des secteurs où nous pouvons changer les règles, les termes de notre relation économique pour augmenter les opportunités pour les investisseurs marocains au Royaume-Uni et inversement », a souligné M. Martin, qui intervenait lors d’un webinaire organisé par la Chambre de commerce britannique au Maroc sous la thématique: « Post-Brexit : Un an après, premier bilan ».
Après avoir rappelé le rôle du Maroc en tant que porte d’entrée vers le continent africain, notamment l’Afrique de l’ouest où la présence de l’industrie et des services britanniques reste limitée, M. Martin a mis en avant les relations commerciales fortes qui existent déjà entre les deux parties dans les domaines de l’agriculture, du tourisme, de l’automobile, et de l’aéronautique.
Il a, également, affirmé qu’il existe énormément d’opportunités à exploiter notamment en termes d’échange d’expertises dans le domaine financier. Par exemple, a-t-il dit, « nous pouvons imaginer une plus forte présence des sociétés financières britanniques à Casablanca Finance City (CFC), mais nous pouvons également œuvrer au développement de nouveaux produits financiers, que ce soit au Maroc ou dans le continent africain ».
Pour sa part, Wafaa Settar, directrice du pôle stratégie et communication à l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) a souligné que la gestion exemplaire de la crise sanitaire a révélé au monde entier la capacité d’adaptation du Maroc et son agilité stratégique, notant que c’est dans ce sens que le Royaume a annoncé le déploiement de sa nouvelle marque Morocco Now, passant ainsi à l’offensive sur le volet des investissements.
Elle a, à cet effet, estimé que le secteur manufacturier comme le textile et l’automobile où le Maroc dispose d’un avantage en termes d’intensité de travail dans les usines constitue un secteur crucial pour le Royaume-Uni. « En matière de textile, le Maroc a longtemps collaboré avec plusieurs grandes marques britanniques et nous souhaitons justement redynamiser cette tendance » a-t-elle dit.
Il en va de même pour le secteur de l’énergie verte ou celui des équipements médicaux, a-t-elle poursuivi, rappelant que le Maroc dispose désormais d’un chantier « parfaitement ambitieux » en termes de sécurité sociale et « collaborer donc dans ce sens ne pourrait qu’être fructueux pour les deux parties ».
Dans le même sillage, le Commissaire adjoint britannique au Commerce pour l’Afrique, Alastair Long, a souligné que le Maroc constitue l’un des marchés les plus intéressants pour le Royaume-Uni en matière de commerce, notant que celui-ci ambitionne d’être le premier investisseur en Afrique et entretient, depuis longtemps, des relations étroites avec de nombreux pays africains.
Il a également souligné qu’au regard des chiffres, les deux pays partenaires gagneraient à œuvrer dans l’optique de densifier leurs échanges commerciaux qui ne reflètent guère les potentialités existantes de part et d’autre.
Il a, par ailleurs, estimé que l’impact mondial de la pandémie du Covid-19, serait une parfaite occasion de revoir les moyens à même d’améliorer la façon dont les économies respectives fonctionnent.
LR/MAP