Pour le politologue, Mohamed Tozy qui s’exprimait dans le Huffington Post: «la dualité ne joue pas car le Maroc n’est pas clivé». Tozy explique: «On ne peut pas parler de clivage quand on sait que les 4 premiers partis ont totalisé entre 15 et 18% des voix». Et il en conclue:
«il n’existe aucun élément idéologique ou projet de société qui puissent créer un point de clivage, il y a juste des sensibilités dans chaque parti».
Vraiment ? Il n’existe aucun projet de société qui puisse créer un point de clivage ? Et ce clivage qui existe, depuis l’arrivée des Islamistes, entre les ultra-conservateurs et les modernistes ? Certes, aucun parti politique au Maroc n’est assez puissant pour assurer à lui seul une majorité. Certes aussi, les alliances, aussi bien dans la majorité que dans l’opposition, ne sont pas idéologiquement homogènes. Mais les deux têtes de pont que sont le PJD et le PAM ont bien montré que le clivage était possible et que deux projets de société distincts étaient en compétition. C’est aux autres partis de faire leur choix, en fonction des projets de société portés par les partis et non en fonction des portefeuilles ministériels.