Le gouvernement sud-africain envisage de rendre le vaccin contre la Covid-19 obligatoire pour « certaines activités », alors que le pays fait face au nouveau variant Omicron et à une quatrième vague d’infections, a indiqué dimanche le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
« Le gouvernement a mis en place une équipe de travail qui entreprendra des discussions visant à rendre le vaccin obligatoire pour certaines activités », a déclaré M. Ramaphosa dans un discours télévisé consacré aux derniers développements de la pandémie du Coronavirus dans le pays.
Il a ajouté que « si nous ne réglons pas ce problème de toute urgence, nous serons vulnérables à de nouvelles variantes et à de nouvelles vagues d’infection », notant que l’équipe de travail rendra compte au Comité interministériel des vaccins présidé par le vice-président, David Mabuza.
Le nombre de vaccins administrés dans le pays n’est pas suffisant pour réduire les infections et éviter les symptômes sévères et les décès, a-t-il regretté, appelant les Sud-africains à se faire vacciner le plus tôt possible.
Concernant la quatrième vague qui s’annonce imminente dans le pays, Ramaphosa a indiqué que le Conseil de commandement national sur le coronavirus a décidé de rester au niveau 1 de confinement, avec un couvre-feu de minuit à 04H00 du matin, alors que la situation sera réexaminée dans une semaine pour apporter les changements qui s’imposent.
« L’identification d’Omicron coïncide avec la hausse des infections au covid-19 dans le pays, notamment dans la province de Gauteng », la plus peuplée du pays, a-t-il poursuivi, signalant qu’une moyenne de 1600 nouveaux cas ont été enregistrés durant les 7 derniers jours, contre 500 durant la semaine d’avant.
Le taux de positivité des tests a également augmenté de 2 à 9 % en moins d’une semaine, ce qui représente une hausse énorme durant une courte durée, a-t-il mis en garde.
Au sujet de la décision prise par plusieurs pays dans le monde de fermer leurs frontières à l’Afrique du Sud, Ramaphosa l’a qualifiée de « décevante », exhortant ces pays à revenir sur cette décision « non justifiée » et qui contribuera à « ruiner » davantage les économies des pays affectés par le nouveau variant.
Le Royaume-Uni a été le premier pays à avoir imposé une interdiction d’accès à son sol de vols en provenance de l’Afrique du Sud et ce, dès l’annonce de sa détection par les autorités sanitaires du pays.
Jeudi dernier, l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD) avait annoncé la détection de 22 cas d’infection au nouveau variant baptisé B.1.1.529.
LR/MAP