Hillary Clinton a tenté lors de ses premiers déplacements, depuis sa pneumonie, de donner une raison positive aux électeurs de voter pour elle, attaquant un Donald Trump en pleine ascension dans les sondages.
Ovationnée par 1.500 partisans à Greensboro, en Caroline du Nord, la candidate démocrate à la Maison-Blanche a ironisé sur son repos forcé de quatre jours. «A deux mois de l’élection, rester chez moi était la dernière chose que j’avais envie de faire», a-t-elle lancé. Mais elle a exploité ce temps de réflexion pour prendre la mesure des enjeux de la campagne, a-t-elle assuré et du danger posé selon elle par le milliardaire républicain traité de «showman».
«Je finirai la campagne comme j’ai commencé ma carrière et comme j’assumerai la présidence, si j’en ai l’honneur: en aidant les enfants et les familles», a-t-elle déclaré.
Elle sait qu’elle doit prouver qu’elle est physiquement capable d’être un commandant en chef pour l’Amérique, sa pneumonie l’a fragilisée surtout politiquement. Certes, voir Hillary Clinton s’évanouir et s’effondrer a surpris et préoccupé nombre d’électeurs, mais ce qui les a encore plus inquiétés a été la façon dont son entourage a traité l’affaire. A savoir qu’ils ont voulu dissimuler et même nier les faits jusqu’à ce que ceux-ci leur explosent au visage. Ce n’est pas tant le malaise qui pose problème, c’est le mensonge qui l’accompagne. La vraie question n’est pas celle de la santé d’Hillary, mais de la confiance dont elle est digne.
Patrice Zehr