Usa-Israël : Pourquoi tant d’aide militaire?

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L’Amérique a voté une aide miliaire record à Israël. On peut se demander pourquoi, à quelques semaines du changement de présidence américaine.

On peut s’interroger en effet sur le rôle de l’Etat hébreu dans la région, alors que le contexte a été totalement bouleversé et que les relations avec Washington ne sont pas au mieux.

Voilà la présentation de cet accord record par le journal français Le Figaro.

«Les Etats-Unis ont octroyé 38 milliards de dollars d’aide militaire à Israël sur dix ans, une enveloppe record malgré les fortes tensions entre les alliés à propos de l’Iran et du processus de paix avec les Palestiniens. Ce protocole d’accord pour la période 2019-2028 a été signé au département d’Etat par le sous-secrétaire d’Etat, Thomas Shannon et les conseillers à la sécurité nationale des deux pays, l’Américaine Susan Rice et l’Israélien Jacob Nagel. Ce document « constitue le plus important engagement d’assistance militaire bilatérale dans l’histoire des Etats-Unis », a souligné le président Barack Obama, cité dans un communiqué de la Maison-Blanche. « Comme je l’ai répété, l’engagement de l’Amérique pour la sécurité d’Israël est inébranlable », a martelé le président démocrate, dont les relations personnelles avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sont notoirement exécrables. La Maison-Blanche a précisé que sur les 38 milliards de dollars, 33 milliards serviraient à financer l’achat d’équipements de défense et que cinq milliards seraient affectés au Dôme de fer (Iron Dome), un système d’interception de missiles conçu pour abattre roquettes, obus d’artillerie et projectiles de courte et moyenne portée visant des zones habitées en Israël. L’accord décennal actuel expire en 2018 et se monte à 30 milliards de dollars d’aide militaire».

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Le gouvernement du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, réclamait une augmentation considérable de l’enveloppe, la presse israélienne citant même cinq milliards de dollars chaque année pendant dix ans, au lieu des quelque trois milliards actuellement. M. Netanyahu avait dit en vouloir davantage compte tenu de l’entrée en vigueur en janvier de l’accord international sur le nucléaire iranien, signé le 14 juillet 2015 à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances.

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Washington est réceptif et pourtant les relations sont mauvaises entre les deux pays. Les Etats-Unis et Israël étalent dorénavant leurs profondes divergences sur le conflit israélo-palestinien, sur lequel la dernière médiation du secrétaire d’Etat, John Kerry, a échoué au printemps 2014. Washington dénonce systématiquement la poursuite de la colonisation israélienne dans les Territoires palestiniens, comme un obstacle à toute solution à deux Etats et à la relance du processus de paix.

Certains envisagent donc d’autres raisons. Washington veut conforter Tel Aviv comme première puissance incontestable de la région, lui donner des moyens de protections et surtout la capacité d’agir en cas de besoin.

On pense bien sûr à l’évolution de la situation en Syrie et en Irak et la guerre avec Daech. Il y a incontestablement une possibilité de voir les frontières de la région changer, des analystes envisagent même un remodelage inévitable, mais imprévisible. Il est vrai que la dislocation actuelle des  Etats de la région ouvre la porte à l’inconnu au niveau des évolutions territoriales des sunnites, des chiites et des kurdes. Le rôle de Moscou pousse également les Américains à renforcer leur allié traditionnel dans la région, alors que l’Arabie Saoudite fait face à des difficultés, notamment au Yémen et dans le Golfe.

La trêve actuelle pourrait donner des idées aux faucons israéliens.

L’armée israélienne se prépare par des entraînements spécialisés à affronter l’EI, surtout dans le cas où la Russie -maître du jeu militaro-diplomatique au Moyen-Orient à la place des USA- parviendrait à instaurer une trêve dans le sanglant conflit syrien. Un affrontement qui pourrait avoir lieu pas seulement aux abords de la frontière-nord d’Israël -Jérusalem ayant déjà prévenu l’EI que s’il s’approchait trop du Golan en y introduisant des armes chimiques ou biologiques, cela serait un casus belli suscitant l’intervention foudroyante de Tsahal-, mais aussi plus profondément au cœur du territoire syrien ou encore, en cas de besoin militaire, au cœur même de l’Irak. Une situation qui pourrait déboucher sur une guerre triangulaire entre Israël, l’EI et le Hezbollah pro-iranien: l’un des scénarios de conflagration régionale sur lesquels planchent les stratèges de Tsahal.

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Cette hypothèse est-elle prise en compte à Washington dans le cadre de cette aide militaire record? On peut s’interroger et même s’inquiéter!

Patrice Zehr

Sinaï : Israël sur le qui-vive

Israël se prépare à une attaque de la branche égyptienne de l’Etat islamique (EI), Wilayat Sinaï (La Province du Sinaï) dans les 6 mois à venir, a annoncé un officier de l’armée au quotidien britannique The Telegraph. Cet officier, cité sous anonymat dans le quotidien, vendredi 16 septembre, a affirmé qu’Israël pensait que ces troupes utiliseraient des armes et des véhicules volés à l’armée égyptienne afin de lancer une attaque à la frontière sud de l’Etat juif dans la péninsule du Sinaï. L’armement comprendrait des tanks égyptiens, ainsi que des chars russes (Kornet) anti-missiles, selon l’officier. «Cela pourrait arriver aujourd’hui, demain, dans un mois, mais, d’ici les 6 mois à venir, nous allons nous trouver sur le front face à cette armée locale, Wilayat Sinaï, a déclaré l’officier. Dans les 6 mois, ils passeront à l’action et tenteront une offensive contre Israël». Le groupe a été fondé par Ansar Bayt Al-Maqdis en 2011, au cœur de la révolution ayant entraîné la destitution de Hosni Moubarak. Formée d’extrémistes et d’anciens combattants d’Al-Qaïda, elle a cherché à combattre l’Egypte, ainsi qu’Israël. En 2014, alors que l’Etat islamique gagnait du pouvoir dans de nombreuses régions de Syrie, le mouvement a prêté allégeance au groupe en se surnommant «La Province du Sinaï». Les officiels israéliens ont constaté que les terroristes s’affilieront aux principes fondateurs du groupe dans un très proche futur. «Beaucoup de groupes terroristes utilisent Israël comme un pion, mais que ces déclarations soient vides de sens ou qu’elles soient au contraire une réalité, quelque chose va se passer sur le terrain», dit-il.

PZ

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