Le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, a fait état, mardi à Rabat, d’une évolution positive des indicateurs de la sécurité routière au Maroc depuis l’année de référence 2015 en termes du nombre des accidents mortels et des tués.
S’exprimant lors d’un point de presse destiné à la présentation du programme d’action de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (NARSA) pour 2023, M. Abdeljalil a précisé que l’analyse des données relatives aux accidents de la circulation au titre de 2021 fait ressortir en général une évolution positive de l’indicateur des tués selon les catégories d’usagers de la route.
Les statistiques provisoires des onze premiers mois de 2022 font ressortir la même tendance positive au niveau du nombre des tués (-10,5%) et des blessés graves (-17,9%) par rapport à la même période de 2015, a-t-il ajouté.
Pour le ministre, ces résultats sont certes encourageants mais demeurent insuffisants surtout que la Stratégie nationale de sécurité routière 2017-2026 est à mi-chemin, d’où la nécessité d’établir une évaluation des cinq premières années de la stratégie pour élaborer un plan d’action quinquennal afin de tirer vers le haut la cadence du travail et le niveau d’implication des intervenants en vue d’atteindre les objectifs fixés.
Il a, dans ce cadre, salué les efforts de toutes les parties prenantes pour leurs actions continues en vue d’améliorer les indicateurs de la sécurité routière dans le Royaume conformément aux objectifs et aux priorités de ladite stratégie, notant que la NARSA veille depuis sa création, à travers nombre de programmes et de projets, au traitement de cette problématique et à la coordination des interventions de tous les partenaires concernés en vue de faciliter la mise en œuvre des projets inhérents à ce secteur vital et de renforcer les services publics de proximité destinés aux usagers.
La sécurité routière étant une responsabilité collective et partagée, a-t-il souligné, toutes les actions menées par l’Agence doivent être soutenues et faire l’objet d’une adhésion de tous les partenaires institutionnels, des professionnels et des composantes de la société civile.
En vue d’accélérer l’atteinte des objectifs tracés par la Stratégie, le ministre a fait savoir que son département œuvre actuellement à l’actualisation de l’arsenal juridique et réglementaire pour transcender les contraintes relevées en matière d’application du Code de la route durant les dernières années, précisant que ce chantier de réformes concerne, entre autres, la mise à niveau du système d’examen d’obtention du permis de conduire, la formation qualifiante et continue des conducteurs professionnels, le renforcement du contrôle automatisé des infractions routières et la réglementation de l’usage des trottinettes électriques et l’intégration des nouvelles technologies dans certains types de véhicules.
Le ministère contribue aussi, de manière agissante, à la mise en œuvre du Plan national de contrôle routier 2022-2024, a fait savoir M. Abdeljalil, louant le rôle de la NARSA dans la mobilisation des fonds nécessaires à la mise en œuvre de ce plan et à sa déclinaison au niveau régional.
En matière de gouvernance de la sécurité routière, il a mis l’accent sur l’importance de donner un nouvel élan à l’action des comités régionaux de la sécurité routière en vue d’élaborer des plans d’action qui tiennent compte des spécificités régionales.
Concernant la dématérialisation des procédures, a-t-il conclu, le ministère accorde une importance capitale à ce chantier stratégique et salue tous les projets menés par la NARSA pour l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers.
LR/MAP