Le nouveau ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a reçu le 15 octobre 2021, les Secrétaires généraux des syndicats les plus représentatifs du secteur de l’enseignement. Parmi les conviés à cette réunion, figure Abderrazak El Idrissi, Secrétaire général national de la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE). El Idrissi livre au Reporter ses premières impressions, suite à cette réunion. Entretien.
«Nouvelle dose d’optimisme pour l’avenir de l’enseignement au Maroc»
La FNE a été parmi les syndicats invités par le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports à une réunion de concertation, la 1ère du genre sous le gouvernement Akhannouch. Quelle a été votre sentiment au sortir de cette rencontre?
Le fait que le nouveau ministre de l’Education nationale ait invité les syndicats représentatifs du secteur de l’enseignement est une bonne chose en soi. Il faut rappeler que le dialogue social entre les syndicats de l’Education nationale et l’ancien gouvernement n’était pas des meilleurs. J’irai même jusqu’à dire que la situation sociale et économique de l’enseignant marocain n’a jamais été aussi dégradée que sous les deux précédents Exécutifs que dirigeait le PJD. Les signaux lancés par ce nouvel Exécutif et la bonne volonté que j’ai pu constater chez le ministre de l’Education nationale, Chakib Benmoussa, ont insufflé en moi une nouvelle dose d’optimisme pour l’avenir de l’enseignement au Maroc.
Concrètement, quelles ont été les principales revendications que vous avez présentées à Chakib Benmoussa?
Tout d’abord, je tiens à exprimer une nouvelle fois l’entière disposition de la Fédération Nationale de l’Enseignement à travailler de concert avec le nouveau ministre de l’Education nationale, en vue d’apporter des solutions aux problèmes dont souffrent les enseignants dans notre pays. Toutefois et j’ai clairement expliqué cela à M. Chakib Benmoussa, nous appelons à l’intégration des enseignants contractuels, dans le statut fondamental des fonctionnaires du ministère de l’Education nationale, outre la révision profonde de ce statut. J’ai également évoqué, lors de ma réunion avec le nouveau ministre en charge du département de l’Enseignement, les différents problèmes auxquels font face certaines catégories du corps enseignant tels les inspecteurs, les professeurs agrégés et les éducateurs du préscolaire, de même que les problèmes opposant syndicalistes et responsables de certaines Académies régionales de l’Education et de la Formation qui voient d’un très mauvais œil le fait qu’un fonctionnaire soit affilié à un syndicat. Aussi, j’ai eu l’occasion d’aborder d’autres aspects liés principalement au manque d’infrastructures et d’équipements de base au sein des écoles et établissements scolaires publics.
Quelle a été la réaction du nouveau ministre?
Chakib Benmoussa a fait preuve d’écoute active, contrairement à ses prédécesseurs qui nous écoutaient certes, mais sans réel intérêt pour les problèmes et injustices multiples dont souffrent les enseignants au Maroc. A la fin de ma réunion avec lui, le ministre de l’Education nationale, du Préscolaire et des Sports, a insisté sur la nécessité de maintenir ces rencontres avec les syndicats. Il a également exprimé sa volonté d’œuvrer à la résolution des problèmes soulevés, dans la mesure des moyens disponibles.
Propos recueillis par Mohcine Lourhzal