A travers la décision en 1ère instance du Tribunal de l’Union Européenne (UE) concernant les accords agricole et de pêche avec le Maroc, la justice de l’UE “se range aux arguments d’une organisation armée et illégitime”, a estimé l’essayiste français Jérôme Besnard.
“Par cet arrêt, la justice de l’UE se range aux arguments d’une organisation armée et illégitime plutôt que de rendre justice aux intérêts économiques de ses pays membres et en premier lieu de l’Espagne et de la France”, souligne M. Besnard dans une réaction à cette décision.
Selon lui, “c’est une nouvelle preuve de l’urgence de réformer en profondeur les institutions européennes”.
Rappelant que la Commission européenne, la France et l’Espagne “sont intervenues pour soutenir ces accords devant le Tribunal de première instance de l’UE”, l’essayiste relève que “de façon assez incroyable (…) ce tribunal a annulé ces deux accords”.
Un recours sera introduit en appel et “a toutes les chances d’aboutir”, note-t-il, faisant observer que le tribunal européen s’est rangé aux arguments du Polisario “grassement subventionné par l’Algérie qui l’abrite sur son territoire”.
Le tribunal de l’Union européenne a rendu, mercredi, son jugement en première instance concernant le recours en annulation des décisions du Conseil européen au sujet des accords agricole et de pêche avec le Maroc.
La juridiction européenne a décidé d’annuler ces décisions “en maintenant leurs effets pendant une certaine période afin de préserver l’action extérieure de l’Union européenne et la sécurité juridique de ses engagements internationaux”, lit-on dans le communiqué de presse du tribunal rendant compte de ce jugement.
LR/MAP