Vu l’importance de la problématique de lutte contre les effets du changement climatique, Nizar Baraka, Président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE), a proposé d’intégrer la réduction des effets des changements climatiques dans les lois de Finances.
Lors de la première conférence nationale, organisée par son département sur le thème «Action climat Maroc 2017», sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat chargée du développement durable, a qualifié les dangers qui guettent l’environnement, tant national qu’international, de «crise silencieuse grave». Ce qui nécessite, a-t-elle dit dans son intervention à l’ouverture des travaux de cette conférence, un consensus entre les différentes composantes: gouvernement, institutions publiques, société civile et secteur privé.
Les résultats de la COP22
L’objectif de cette rencontre était, a précisé le département chargé du Développement durable, de rappeler les résultats de la COP22 tenue à Marrakech et, chemin faisant, de faire le point sur les négociations climatiques et l’Agenda de l’Action, mais aussi d’ouvrir un débat institutionnel sur les moyens de mise en œuvre, selon une feuille de route nationale intégrée, capitalisant sur les acquis du Maroc en matière d’environnement et de développement durable. Cette conférence, ont indiqué les organisateurs, devait permettre également de rendre hommage aux acteurs qui ont contribué à la réussite de la COP22.
Engagement du gouvernement
En donnant le coup d’envoi à cette importante manifestation, Saâd-Eddine El Othmani, chef de gouvernement, a rappelé que ce dernier a pris l’engagement de mettre en œuvre les recommandations de la conférence et tout ce qui permettra d’accélérer les résultats. Ce dossier intéresse non seulement les Etats ou un continent, mais aussi les générations à venir. Le chef de gouvernement a rendu hommage à toutes et à tous ceux qui ont mis sur les rails la vision stratégique du développement durable en tant que partie des engagements pris par le Maroc, pour réaliser les objectifs de la rencontre de Marrakech (COP22). Aussi a-t-il réitéré à cette occasion l’engagement solennel du Royaume de veiller à l’application de ladite stratégie sur le terrain, vers le développement durable, dont les générations prochaines récolteront le fruit.
Le leadership du Maroc
Cette conférence à Rabat, a ajouté le chef de gouvernement, est importante du fait qu’elle met en veilleuse les résultats de la COP22 à Marrakech, ainsi que l’avancée des négociations, le leadership du Maroc et le développement durable qui est, aujourd’hui, un engagement marocain envers les Marocains qui vont bénéficier des résultats de cette stratégie. Le chef de gouvernement a assuré que le Maroc tient à ce que la société civile soit toujours présente dans le cadre de la démocratie, dans un effort commun de lutte contre les effets du changement climatique; un objectif qu’El Othmani juge ambitieux, ce qui permettra de réaliser, en général, le développement vert.
Aziz Rebbah, ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, a de son côté appelé à un véritable partenariat entre les différentes composantes avec, comme objectif, de limiter les répercutions et les effets du changement climatique.
Adhésion du Maroc
Intervenant à son tour, Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, a précisé que le Maroc dispose aujourd’hui d’un cadre institutionnel qui encadre l’adhésion du Royaume, dans le phénomène du changement climatique, qui s’ouvre sur l’Afrique et consolide les potentialités du continent.
Nizar Baraka, Président du conseil économique, social et environnemental, qui a pris la parole au nom de Salaheddine Mezouar, a mis l’accent sur la nécessaire mobilisation des ressources financières, proposant d’inclure la réduction des changements climatiques dans les lois de Finances.
Le Maroc, a annoncé Nizar Baraka, envisage d’abriter une rencontre qui se propose d’étudier les projets en relation avec l’agriculture, l’eau et l’alimentation, avec l’aide d’institutions financières internationales et régionales, avec pour objectif de mobiliser de nouvelles ressources telles l’épargne vert.
La CGEM pionnière
Meriem Bensalah-Chaqroun, Présidente de la CGEM, a mis en exergue le rôle du secteur privé et des entreprises dans le volet environnement; un rôle déjà vieux de 23 ans. Elle a rappelé que la CGEM a été pionnière en la matière, créant le Centre marocain de la production propre. Driss El Yazami, Président du CNDH (Conseil national des droits de l’Homme) a, pour sa part, proposé d’intégrer les collectivités territoriales dans les problématiques de l’environnement, invitant le gouvernement à soutenir les réseaux nouvellement créés après la COP22, dans le cadre de la réalisation de tous les objectifs de la rencontre de Marrakech.
Mohammed Nafaa